10 patients victimes de l’affaire des stents périmés

10 patients victimes de l’affaire des stents périmés
 
 
 
L’affaire des stents cardiaques périmés posés dans le cœur des malades dans une clinique privée à vocation cardiologique, de la capitale ne cesse d’alimenter la polémique depuis qu’elle a été dévoilée lundi dernier par le parti de l’Union Populaire Républicaine.
 
C’est le syndicat de base du ministère de la Santé qui a réagi en premier en s’adressant à l’instance nationale de lutte contre la corruption pour exprimer son étonnement pour la non dénonciation de crime et non information des malades des risques de santé.
 
Dans une plainte signée par Samir Bouraoui, le syndicat a rapporté : « Il nous a été donné d’apprendre que les services compétents de la CNAM se sont rendu compte qu’un cardiologue de libre pratique –Dr F D-exerçant dans une clinique de Tunis implante à ses patients, nécessitant une angioplastie, des stents périmés.
 
Le dossier a été transmis à l’inspection médicale du ministère de la Santé, qui a conclu à l’implication du médecin dans cette pratique qui met la vie des malades en danger. »
 
Le texte de la plainte a dénoncé le laxisme du ministère dans le traitement de cette affaire en ajoutant : «  Cela fait maintenant plus de deux mois que le ministre qui a reçu les conclusions de cette inspection médicale, n’a pas saisi le procureur, et encore plus grave n’a pas informé les malades traités des risques encourus ni approfondi l’enquête pour savoir si certains patients ont eu des complications suite à cette pratique. »
 
Le syndicat de base du ministère de la Santé a fini par appeler le président du comité de lutte contre la corruption à intervenir en urgence : « Vous conviendrez Mr le Président qu’il s’agit de manquements très graves qui nécessitent une action urgente de votre part.»
 
Face à cette tournure des événements, le ministère de la Santé a réagi à travers un communiqué dans lequel il a précisé qu’il a fait le nécessaire dans le cadre de cette affaire, rappelant qu’une série de mesures ont été déjà prises.
 
Le ministère a indiqué qu’il a ordonné l’ouverture d’une enquête après avoir reçu de nombreuses plaintes de la part de la CNAM et des patients victimes, ajoutant dans ce cadre qu’une équipe médicale s’est chargée des inspections et son enquête et a confirmé l’existence de plusieurs dépassements dans la salle de cathétérisme concerné. C’est pour cela qu’il a décidé sa fermeture d’une manière préventive en attendant l’achèvement de l’enquête pour informer les autorités concernées et entamer les poursuites judiciaires.
 
Signalons enfin qu’une source au sein du ministère de la Santé nous a informés que l’affaire concerne « Au plus une dizaine de patients qui se sont vus poser au mois de janvier 2016, des stents dont la date de validité a expiré en décembre 2015. »
 
Tout en admettant que cela est très grave et intolérable, notre interlocutrice a estimé qu’il n’y pas de grands risques sur la santé des patients qui doivent tout de même être informés et pris en charge. 
 
Ainsi donc, cette triste affaire ne cesse de dévoiler sa teneur et il ne reste qu’à espérer que toute la lumière soit apportée à son sujet et que les fautifs qui mettent la vie des patients en danger soit traduits en justice pour assumer leurs actes.
 
K.B.M.
 
 
 

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