90% des Tunisiens achètent leurs vêtements de la fripe

90% des Tunisiens achètent leurs vêtements de la fripe

 

Dans une déclaration à l’agence TAP, le président de la chambre nationale syndicale des commerçants grossistes de friperie a fait savoir qu’une grève générale des gens de la profession n’est pas exclue en cas d’échec des négociations avec les autorités de tutelle (intérieur, commerce, finance, affaires sociales) concernant un projet de loi prévu par le gouvernement imposant l’importation de vêtements d’occasion semi-triés. Une commission regroupant des commerçants grossistes et de détails et des sociétés importatrices des vêtements d’occasion sera chargée, a-t-il dit, de négocier avec les ministères de tutelle concernant ce projet de loi qui prévoit la création de sociétés commerciales pour l’importation de vêtements d’occasion « semi-triés » destinés aux usines bénéficiant du régime des dépôts industriels.

En cas d’adoption, cette loi interdirait aux actuelles sociétés importatrices des vêtements d’occasion l’importation de ces vêtements et ouvrirait la porte à d’autres sociétés commerciales. Ce qui constituerait, selon lui,  une menace pour la source de revenu du secteur qui assure plus de 200 000 emplois directs et indirects.

La chambre recommande, selon Maâlaoui, la révision des lois « injustes » qui bloquent l’évolution d’un secteur qui réalise, chaque année, un chiffre d’affaires d’environ 120 millions de dinars.

D’après Fethi Bozrati, président de la chambre syndicale nationale des importateurs-exportateurs et récupérateurs des vêtements d’occasion, le nouveau projet de loi va imposer l’importation des vêtements semi-triés, ce qui se répercutera sur leurs prix et leur qualité.

D’après ses dires, 90% des Tunisiens achètent aujourd’hui des vêtements d’occasion contre 80% en 2010.

Il a aussi appelé à accorder des autorisations à environ 2000 commerçants détaillants de vêtements d’occasion qui exercent actuellement sans autorisations, relevant que la part des vêtements d’occasion commercialisés sur le marché local ne représentent que 12% du prêt à porter, soit près de 10.500 tonnes par an.

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