Abir Moussi contre Sihem Ben Sedrine

Abir Moussi contre Sihem Ben Sedrine

 

La présidente du parti destourien Libre, Abir Moussi, ne lâche pas de ses « poursuites » Sihem Ben Sedrine et l’IVD. Après avoir obtenu gain de cause, par voie de justice, concernant la remise des copies de documents juridiques officiels des procès-verbaux des séances de l’IVD et de ses décisions, elle a déposé une nouvelle plainte auprès du Tribunal Administratif pour la suspension des auditions publiques. Mais cette fois-ci elle a été déboutée pour « défaut de qualité » et étant donné que la demande déposée ne spécifie pas « la qualité et l’intérêt » de la partie plaignante.

Son parti avait annoncé lundi dernier qu’il entamera des mouvements sociaux et organisera un sit-in pour « condamner les pratiques illégales de l’IVD » tout en appelant les autorités à assumer leur responsabilité « dans la sauvegarde du prestige de l’Etat et la rupture avec la politique des deux poids deux mesures dans le traitement des dossiers judiciaires et politiques ».

Selon des appels diffusés sur sa page facebook, le parti compte organiser un « sit-in de colère » devant le siège de l’instance à Tunis, le 11 mars courant. Moussi  se penche sur l’achèvement d’un projet de loi portant sur la révision de la loi 53 de 2013 relative à l’instauration et l’organisation de la justice transitionnelle et ce en vue d’annuler tous les articles jugés « fascistes et dictatoriaux » qui ne se conforment pas aux ABC des droits de l’Homme, selon ses dires.

L’Instance Vérité et Dignité (IVD) qui n’a pas obtempéré à la décision de justice  en refusant de remettre des copies des documents réclamés par le PDL, organisera les 10, 11 et 24 mars courant trois séances d’audition publiques à partir de 20H30 au complexe de la Caisse de prévoyance et de retraite des avocats, rappelle-t-on.

La première séance sera axée sur les violations des droits des femmes tandis que la deuxième portera sur les atteintes en matière de liberté sur internet. La troisième séance sera focalisée sur les violations commises à l’époque de l’indépendance.

Les premières auditions publiques des victimes de violations des droits de l’Homme commises entre 1955 et 2013 avaient démarré le 17 novembre 2016, à Tunis. Cinq autres séances avaient été organisées par la suite, la dernière remontant au 26 janvier dernier.

 

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