Affaire du conteneur belge : y a-t-il anguille sous roche ?

Affaire du conteneur belge : y a-t-il anguille sous roche ?

 

L’affaire du conteneur propriété d’un investisseur belge « plein d’armes » intercepté par le douane tunisienne n’en finit pas de surprendre. Arrêté avec deux de ses complices, le propriétaire du conteneur a été libéré en même temps que ses deux amis pour insuffisance de preuves.

Les analyses balistiques effectuées ont montré que « les armes de guerre » seraient de simples répliques ! Dans une déclaration à Mosaïque FM, le procureur de la République près le tribunal de première instance de Tunis a précisé que « les armes saisies à l'intérieur du conteneur ont prouvé que ces armes étaient des jouets et ne présentaient aucun danger pour la sécurité du pays. En se basant sur ce rapport, l'aspect terroriste de cette affaire a été écarté ».

Toujours selon le rapport balistique, une seule arme a été saisie à l'intérieur du conteneur et il s'agit d'un pistolet Glock de calibre 9 mm dont le propriétaire ne disposait pas d'une autorisation. En plus d'une grande quantité de cartouches. C’est pourquoi l’affaire qui était à caractère terroriste au départ est devenue une simple affaire douanière. Les trois suspects seront transférés devant le juge d’instruction du Tribunal de première instance de Nabeul, et ce, pour avoir commis des crimes douaniers, à savoir « la non-déclaration de l’existence d’objets dans le conteneur et de possession d’arme sans autorisation ». 

Toutefois, cette affaire qui a été très médiatisée suscite plusieurs interrogations. Le directeur général de la douane, le directeur d’investigation et des enquêtes, les responsables syndicaux qui, en principe, ont une connaissance des armes, avaient affirmé qu’il s’agissait bien d’un « véritable arsenal de guerre ».

Il en de même des experts et spécialistes qui se sont relayés sur les plateaux pour confirmer cette thèse et qui ne cessent jusqu'à présent de le faire mettant en doute la version officielle. 

Qui croire alors ? Et comment convaincre l’opinion publique que cette affaire était une tempête dans un verre d’eau ? Y a-t-il anguille sous roche ? Qu'en est-il des milliers de cartouches retrouvés et des passeports confisqués, ainsi que des "armes" du yacht qui ont été jetées en mer par la complice du Belge lors de l'arrivée de la police?

Plusieurs zones d'ombre persisent et les Tunisiens sont condamnés à vivre dans le doute comme toujours depuis la révolution. 

 

 

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