ANC: Une loi sur la lutte contre la violence présentée ce mardi

ANC: Une loi sur la lutte contre la violence présentée ce mardi

A l’occasion de la fête de femme, un projet de loi sur la lutte contre la violence à l’égard de la femme sera présenté le 13 août à l’Assemblée Nationale Constituante (ANC) pour adoption, a annoncé la secrétaire d’Etat chargée de la Femme et de la Famille, Neila Chaabane. 

Lors d’une conférence nationale tenue à Sousse le dimanche 10 août, sur la femme et les médias, elle a noté qu’en cas où elle sera approuvée, cette loi consacrera l’article 46 de la Constitution tunisienne qui stipule que l’Etat s’engage à lutter contre la violence ciblant la femme. 
 
La secrétaire d’Etat a lié la violence à la précarité économique et sur le marché du travail de la femme. Elle a par ailleurs insisté sur le rôle des médias dans la protection des acquis de la femme. 
 
Sur un autre plan, ce projet de loi entre concrètement dans la phase de lancement des travaux menés par le Ministère des Affaires de la Femme et de la Famille, soutenu par le Conseil de l’Europe et le Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) en 2013 pour une loi-cadre en se basant sur le cadre juridique nationaux et les standards internationaux en termes de traitement des violences subies par les femmes. 
 
Dans cette démarche, des experts en coordination avec les différents acteurs participent à l’élaboration de ce travail visant à revoir l’état actuel et de faire face à une nouvelle réalité où l’insécurité sociale régnante touche en premier lieu la femme. 
 
En effet, 47.6% des femmes âgées entre 18 et 64 ans ont déclaré avoir subi au moins une fois dans leur vie, des formes de violence, selon les récentes statistiques. 
 
Ces mêmes statistiques ont démontré que le taux de violence est plus élevé dans le Sud Ouest du pays avoisinant les 73%. Par contre, la région du Centre Est a enregistré le plus faible taux de violence avec 35.9%. L’une des conclusions tirées lors de cette dernière étude c’est que les femmes au foyer sont plus vulnérables et plus exposées à la violence par rapport à celles qui travaillent.