Après le fiasco de leurs partis, devraient-ils se retirer ?

Après le fiasco de leurs partis, devraient-ils se retirer ?
 
Les résultats des élections législatives risquent d’être déterminants à l’approche des élections présidentielles. Selon de nombreux observateurs, ces résultats sont très significatifs sur les réelles chances de certains candidats à la Présidence de la République, dont les partis ont participé hier aux législatives.
 
Dans cette optique, ces analystes voient mal ces candidats qui dirigent des partis ayant totalement échoué hier, avoir  des chances dans la course à la Présidentielle. Certains pensent même qu'ils devraient se retirer ! Surtout que rien ne pourra changer la donne d’ici aux élections qui sont tout de même très proches.
 
Le Président de Tayar El Mahaba, Mohamed Hechmi Hamdi, a été le premier à le comprendre, puisqu’il a annoncé son retrait de la course vers Carthage. Convaincu qu’il n’a aucune chance, Hamdi a justifié sa décision par le fait que son parti n’a pas obtenu le nombre de sièges nécessaires pour la réalisation de son programme électoral  au cas où il sera élu.
 
Ayant vu leur parti échouer à se procurer le moindre siège au Parlement, Abderahim Zouari, président du Mouvement Destourien, Larbi Nasra, président de la Voix du Peuple et Abderraouf Ayadi, président du mouvement Wafa, verront eux aussi leurs chances influencées par les résultats catastrophiques d’hier. Tout comme le leader de l'Alliance Démocratique Mohamed Hamdi qui n'a même pas réussi à se procurer un siège au Parlement chez lui dans son gouvernorat à Médenine. 
 
Les figures emblématiques de l’opposition à Ben Ali, Ahmed Nejib Chebbi et Mustapha Ben Jaâfar, sont eux aussi touchés par les piètres performances de leurs partis. Avec 0,46% pour Al Joumhouri et 0,92 % pour Ettakatol, des sièges insignifiants au Parlement,  soit respectivement 1 et 2 sièges, on voit très mal comment Chebbi e Ben Jaâfar pourront réussir à renverser la tendance devant des candidats dont les partis sont nettement plus populaires ou même devant des candidats indépendants.
 
A moins bien sûr d’un miracle ou d’un soutien d’Ennadha qui n’a pas encore fixé l’identité du candidat qu’elle va soutenir. Bien que ce soutien soit devenu lui aussi  très improbable, vu que le parti islamiste se trouve désormais dos au mur et n’a plus beaucoup d’alternatives que de s’allier en position de faiblesse avec Nida Tounes, ou se positionner dans l’opposition.
B.M.K.