Attentat d'Ankara: Daesh suspect no 1, Erdogan pointé du doigt

Attentat d'Ankara: Daesh suspect no 1, Erdogan pointé du doigt

 

Le double attentat suicide commis par deux kamikazes samedi 10 octobre 2015, dans  les alentours de la gare centrale de la capitale turque, Ankara où des milliers de militants venus de toute la Turquie à l’appel de plusieurs syndicats, d’ONG et partis de gauche favorables à la cause kurde se rassemblaient pour dénoncer la reprise du conflit kurde a plongé le pays dans l'horreur. Il a fait  97 morts et près de 250 blessés. C’est l’attentat le plus meurtrier de l'histoire de la Turquie. Les autorités du pays ont travaillé à identifier les responsables de la tragédie. Le premier ministre Ahmet Davutoglu est monté au créneau, lundi 12 octobre, en désignant l’organisation terroriste Daesh comme le suspect numéro 1. Alors que  l'opposition pro-kurde a intensifié ses attaques contre le président Recep Tayyip Erdogan, qu’elle accuse d’être responsable de l’attentat d’Ankara.

A son tour, le Prix Nobel de littérature 2006 Orhan Pamuk, dont la parole est rare, est intervenu, lundi, dans le débat en critiquant vivement le président turc Recep Tayyip Erdogan, qu’il accuse de « calcul » vis-à-vis des Kurdes dans une interview au quotidien italien « La Repubblica ». « La défaite électorale a rendu Erdogan furieux (...) », les Kurdes « ne lui ayant pas fait confiance en lui accordant leur voix pour son projet de République présidentielle », estime Orhan Pamuk, qui se trouve actuellement à New York. « Gouvernement et armée ont décidé de recommencer la guerre contre le mouvement kurde », et « C’est la nation entière qui aujourd’hui comprend le calcul d’Erdogan. D’abord il n’a pas voulu faire partie de la coalition internationale qui combat le califat islamique. Puis, il a accepté de faire ce que lui demandaient les Américains. Mais, en même temps que le Califat, il s’est mis à bombarder les Kurdes », a-t-il ajouté.

Avec Les Echos