Aziz Krichen tacle Moncef Marzouki à la veille des élections !

Aziz Krichen tacle Moncef Marzouki à la veille des élections !


L'ancien Conseiller de Mohamed Moncef Marzouki à la Présidence de la République, Aziz Krichen, a publié une tribune dans la soirée d'hier, jeudi 20 novembre 2014 sur son compte officiel Facebook, dans lequel il a tiré ouvertement sur l'actuel président qui n'est autre que son ancien employeur.
 
Krichen a donné sa vision de la situation que vit actuellement le pays, essentiellement sur le plan politique mais n'a pas manqué cependant de dénigrer Moncef Marzouki au point où certains passages frisent les limites du respect vis-à-vis de l'autre, selon de nombreux internautes qui n'ont pas manqué de réagir face à ces propos.
 
En effet, l'ancien Conseiller au sein de la Présidence de la République a écrit, entre autres, ce qui suit:

" Quoi qu’il en soit, les dés ont été jetés et la campagne a bel et bien démarré. Dans la mêlée confuse qui a suivi, un homme s’est rapidement détaché et semble parti pour se qualifier pour le second tour. Il s’agit de Moncef Marzouki, dont j’ai été le conseiller durant deux ans à Carthage, avant de démissionner en désespoir de cause. Quel procédé a-t-il utilisé pour parvenir à se hisser au rang de principal challenger ?
 
Je ne veux pas accabler le personnage. Force est néanmoins d’admettre que sa stratégie de campagne n’a été guidée que par un seul objectif : réactiver, à son bénéfice, les clivages idéologiques qui divisent les Tunisiens contre eux-mêmes. C’est-à-dire qu’il s’est inscrit d’emblée dans une pente qui va à contre-courant de l’évolution du pays et de la sauvegarde de sa jeune démocratie.
 
Cette posture irresponsable est la sienne depuis les tristement fameuses déclarations faites au Qatar en mars 2013. Depuis, la dérive n’a fait qu’empirer, pour devenir proprement scandaleuse aujourd’hui. Peu lui importe qu’une telle politique ravive les tensions parmi la population, ni qu’elle fasse le lit de l’extrémisme et incite à la violence. Lui en attend des retombées électorales et rien ne compte davantage à ses yeux.
 
Moyennant quoi, profitant du nombre élevé de candidats et de la dispersion des votes, Moncef Marzouki sera vraisemblablement présent au second tour. Encore plus vraisemblablement, il sera alors battu. Et quittera la scène par la petite porte. J’espère simplement pour lui, comme jugement final, quand les générations suivantes feront le bilan de notre époque troublée, qu’elles ne se souviendront que du courage dont il fit preuve lorsqu’il s’opposait à la dictature de Ben Ali, et qu’elles auront la charité, ou l’élégance, d’oublier tout le reste."
 
 
Certains trouvent tout à fait logique et normale la position de Krichen à partir du moment où il donne son propre avis appuyé par une longue expérience auprès de Marzouki à la Présidence de la République et qu'il est de son plein droit d'aviser l'électorat tunisien qui fera, au final, son choix en toute âme et conscience.

D'autres n'ont pas manqué de le pointer du doigt, et ce, pour diverses raisons. Ces personnes ont reproché à l'ancien Conseiller de Marzouki,  d'avoir manqué de retenue et de ne pas avoir respecté l'éthique, car ils y voient une forme de manque de respect, surtout à l'approche de la date de l'élection prévue pour le 23 du mois en cours en Tunisie.

Aussi, certains ont dénoncé ces propos venant d'un homme, qui, depuis qu'il a quitté le Palais de Carthage, avec la fin de son service en tant que Conseiller au sein de la Présidence, travaille en collaboration avec un très haut cadre du mouvement Nidaa Tounes. C'est ce qui a fortement déplu à certains qui n'ont pas manqué de rappeler à Aziz Krichen le fait de ne pas perdre de vue les relations humaines et le minimum de respect vis-à-vis d'autrui, lui qui est connu, considéré et respecté pour son professionnalisme, son calme et sa force tranquille.