Baghdadi grièvement blessé dans un raid de la coalition

Baghdadi grièvement blessé dans un raid de la coalition


Le chef de Daech aurait été sérieusement touché près de la frontière syrienne, et ne pourrait plus exercer un contrôle direct de l'organisation terroriste.

Le chef de Daech aurait été blessé le 18 mars dans un raid aérien de la coalition qui a visé son convoi de trois véhicules dans le secteur d'Al-Baaj dans la province de Ninive, rapportent les quotidiens britanniques The Guardian et The Telegraph.

Abou Baqr al-Baghdadi aurait été sérieusement blessé, et depuis il n'exercerait plus le contrôle au jour le jour de Daech, affirment les journaux britanniques qui citent un diplomate occidental et un responsable irakien, Hisham al-Hashimi. L'attaque aurait tué trois cadres intermédiaires de l'État islamique sur la route entre les localités d'Oum al-Rous et d'Al Qaram, à 320 km à l'ouest de Mossoul près de la frontière syrienne.

«Des membres du renseignement irakien ont confirmé cette information», a répondu depuis Bagdad une source contactée par Le Figaro. Selon celle-ci, «Daech fera tout pour montrer son calife au cours des prochains jours afin de démentir l'information».
La question de la succession

Au cours des mois précédents, de telles informations ont déjà circulé qui se sont révélées inexactes. Fin février, un convoi de plusieurs voitures de Daech a été visé par un raid américain près de la ville de Qaem, non loin de la frontière syrienne. Cinq dirigeants irakiens de Daech et un Syrien avaient été tués dans la frappe, affirmait la semaine dernière au Figaro un membre de l'unité du contre-terrorisme irakien, basée à Ein al-Assaad aux côtés des soldats américains qui les assistent dans la guerre contre les djihadistes.

Cette source nous avait alors précisé que le calife «bougeait beaucoup entre Mossoul et la Syrie, passant pas mal de temps à Al-Baaj», là où l'attaque du mois de mars aurait eu lieu.

Située non loin de la frontière syrienne, la région tribale d'Al Baaj est considérée comme un sanctuaire djihadiste depuis l'invasion américaine de l'Irak en 2003.

Selon les deux quotidiens britanniques, l'entourage de Baghdadi aurait cru sa mort proche immédiatement après l'attaque, et se serait donc activé à réunir les instances dirigeantes de l'organisation pour lui trouver un successeur. «Il est fort probable que celui-ci ait déjà été désigné», explique le chercheur en Irak Arthur Quesnay. «C'est le destin des leaders djihadistes de mourir, ajoute-t-il. Zarqawi avant lui a été éliminé et aussitôt un successeur lui a été trouvé». (lefigaro.fr)