Ban Ki-Moon : Mon message, c'est que la communauté internationale se tient aux côtés de la Tunisie

Ban Ki-Moon : Mon message, c'est que la communauté internationale se tient aux côtés de la Tunisie

 

Dans son intervention à la conférence nationale sur l’emploi tenue ce mardi 29 mars à Tunis, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé l'énorme gâchis humain causé par la persistance de la crise mondiale de l'emploi et souligné les efforts des Nations Unies pour développer des programmes favorisant l'emploi des jeunes.

« L'enjeu de l'emploi n'est pas seulement le revenu qu'il procure mais aussi l'estime de soi et la dignité », a-t-il déclaré ajoutant que « les jeunes, hommes et femmes, qui sont exclus du travail décent se retrouvent en grande difficulté, aliénés et désorientés, à tel point qu'ils peuvent devenir sensibles aux discours extrémistes ».

Le chômage des jeunes entrave aussi gravement le développement et la croissance durables, a-t-il noté.

Aujourd'hui, près de 200 millions de personnes sont au chômage dans le monde, a souligné le secrétaire général de l’ONU, affirmant qu'il ne s'agit là que de la partie émergée de l'iceberg. Beaucoup de travailleurs occupent des emplois temporaires, précaires et mal payés, et subissent des conditions exécrables.

« Les jeunes sont touchés de façon disproportionnée, en particulier dans les pays en développement où les salaires sont faibles et la protection sociale souvent déficiente. À 30%, le taux de chômage des jeunes en Afrique du Nord demeure le plus élevé de toutes les régions du monde », a souligné ban Ki-Moon, ajoutant que quelque 200.000 jeunes Tunisiens sont sans emploi et que près de la moitié des jeunes femmes tunisiennes sont sans emploi et ne suivent pas de formation.

« Mon message, c'est que la communauté internationale se tient aux côtés de la Tunisie, dont l'ensemble de la société s'emploie à faire coïncider la transition démocratique avec la croissance économique et le progrès social », a-t-il encore dit.

S'agissant plus particulièrement de la Tunisie, il a noté qu'il y avait un décalage entre le nombre de diplômés et le nombre d'emplois correspondant à leurs compétences. « Cela nécessitera des politiques ciblées pour aider les jeunes à bâtir leur carrière pour la croissance et la prospérité futures », a-t-il souligné.

Selon lui, « l'investissement dans de nouvelles entreprises est crucial, ainsi qu'une réduction des lourdes procédures bureaucratiques, et une augmentation de la participation des femmes dans la population active ».

 

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