Bouteflika limoge "l'homme le plus puissant" du pays
Après un véritable « règne » de 25 ans sur les puissants services de renseignements et de sécurité algériens, le général Mohamed Médien, plus connu sous le nom de « Taoufik », a été démis de ses fonctions par le président Abdelaziz Bouteflika, dimanche 13 septembre.
Il était devenu l’un des hommes les plus puissants du pays.
Il a été remplacé par le conseiller à la sécurité du chef de l’Etat, le général Athmane Tartag, dit « Bachir », qui fut longtemps le numéro deux du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), selon le communiqué de la présidence.
Le général Toufik, 76 ans, le dernier chef militaire en activité parmi le collège des généraux qui ont barré en 1992 la route du pouvoir aux islamistes du Front islamique du salut (FIS), après leur victoire aux premières législatives pluralistes de l’histoire du pays.
Devenu trop « encombrant », et soupçonné d’un soutien tiède à un quatrième mandat de Bouteflika, ce dernier avait commencé à le dépouiller de plusieurs de ses pouvoirs. Avec son départ, le chef de l’Etat algérien a assis complètement sa domination sur l’armée, considérée comme la réelle détentrice du pouvoir dans le pays.
Depuis la fin de juillet, le président Bouteflika a effectué de nombreux changements à la tête de l’armée et des services de sécurité.
Avec le Monde FR