« Cellule de crise » après la condamnation de trois ministres de Ben Ali

 « Cellule de crise » après la condamnation de trois ministres de Ben Ali

 

Suite au verdict du Tribunal de 1ère instance de Tunis condamnant les anciens ministres Kamel Haj Sassi, Tijani Haddad et Samira Khayache (qui sont également d’anciens députés) dans l’affaire dite des « concerts de Mariah Carey » à six ans de prison avec application immédiate de la peine, l’Amicale des parlementaires a décidé de créer une cellule de crise pour examiner la question de la peine jugée « sévère » qui leur a été infligée et prendre un ensemble de mesures en vue de traiter la question du point de vue juridique et ce afin d’assurer le maximum de garanties pour parvenir à un jugement équitable au niveau de l’Appel.

Le président de l’Amicale, Adel Kaaniche également avocat a annoncé sur sa page Facebook la création de cette cellule. Il a en outre lancé un appel à ses confrères avocats désireux de se porter volontaires pour défendre ces anciens ministres à se manifester en vue de former un collectif d'avocats à cette fin. « Certes Nous ne nous ingérons pas dans la justice et sommes mêmes soucieux que la magistrature soit indépendante car ce faisant nous bâtissons l’Etat de la justice, mais le verdict dans cette affaire nous attriste et nous consterne surtout qu’il est assorti de l’application immédiate » écrit Me Kaaniche qui exprime ses sentiments de sympathie envers les trois anciens ministres

De son côté, le parti destourien libre a critiqué la condamnation avec effet immédiat prononcée à l’encontre des trois anciens ministres. « La procédure a duré plus de cinq ans alors, nous sommes étonnés de cette décision d’appliquer immédiatement la condamnation » a précisé la présidente du parti, Abir Moussi.

« Nous compatissons avec tous ceux qui ont subi ce jugement cruel et nous lutterons contre toute forme de vengeance. Cette décision revêt clairement un aspect politique, et nous refusons de retourner dans le cercle des injustices de 2011. Il n’est nullement question d’adopter la politique du deux poids deux mesures dans le traitement des dossiers » écrit le PDL dans un communiqué.

Le PDL a appelé, en outre, à accélérer la mise en place de la loi sur la réconciliation afin de « libérer les compétences et le capital national de la pression politique »

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