Combat de coqs entre Naoufel Ouertani et Youssef Oueslati

Combat de coqs entre Naoufel Ouertani et Youssef Oueslati

 

Un combat de coqs a opposé ce mercredi sur Mosaïque FM Youssef Oueslati membre du bureau du Syndicat national des journalistes tunisiens à Naoufel Ouertani présentateur vedette de la chaine Al-Hiwar Attounsi sur fond de polémique entre les deux organismes à propos de la diffusion par la chaine TV d’une image bidonnée attribuée à Al-Jazeera à propos des violences survenues à Kasserine.

Le SNJT a publié un communiqué sous la signature de son président Naji Bghouri critiquant de façon acerbe la chaine privée dont il adit qu’elle est proche du gouvernement et de la coalition au pouvoir. Le communiqué stigmatise les agissements de la chaine sous les accusations de « comportements mafieux et de blanchiment de l’argent sale ».

Il n’en a pas fallu plus pour que le syndicat s’attire l’ire de Naoufel Ouertani qui profitant de son émission du samedi « Labès » qui jouit d’une audience record dans le paysage audiovisuel pour lancer pendant plusieurs minutes une attaque en règle contre le syndicat et son président qualifié de tous les noms d’oiseaux y compris celui d’avoir été aux ordres de l’ancien pouvoir pour avoir travaillé dans le journal gouvernemental Assahafa. Il est accusé aussi de recourir à la politique de deux poids deux mesures en attaquant Al-Hiwar tout en fermant les yeux sur d’autres chaînes comme Al-Zeitouna détenu par des membres du parti Ennahdha.

Le débat voulu ce mercredi par Boubaker Ben Akacha pour rapprocher les points de vue a tourné court et a été l’occasion d’un combat de coqs où chacun des interlocuteurs a usé des mêmes arguments. Il a fini d’ailleurs en queue de poisson le modérateur n’ayant pu intervenir pour faire cesser cette querelle.

Ce combat de coqs qui donne une mauvaise image du monde des médias et de l’indispensable solidarité entre les journalistes n’a pas besoin d’être. Le SNJT est d’ailleurs sorti de son rôle car il n’est pas le régulateur du paysage audiovisuel.

La HAICA qui assume ce rôle est restée curieusement muette sur un sujet qui la concerne au premier chef.

Cactus Prod la société créée en 2002 par Sami Fehri qui est détenue à 51% par l’Etat qui a récupéré les parts revenant à Belhassen Trabelsi est au centre de cette polémique. Six ans après la révolution le sujet demeure toujours d’actualité. Le temps n’est-il pas venu de clarifier les choses.

RBR

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