Couverture des affrontements à Ben Gardane : Encore des ratages

Finalement seule nessma tv a réussi à émerger du lot mercredi  2 mars 2016 en assurant une couverture en temps réel des évènements de Ben Guerdane.

Des évènements  qui avaient secoué tout le peuple Tunisien très attentif à ce qui se passait du côté du voisin du sud, attentif car on ne cesse de lui rappeler que la menace terroriste va s’amplifier, que Daesh projetait d’envahir Ben Guerdane et l’annexer à son territoire, en cas de « victoire » en Libye.

Que dire donc lorsque les affrontements ont lieu sur le sol tunisien et plus précisément sur le sol de la ville tant convoitée par les terroristes, à savoir Ben Guerdane.

Dans ce cas on avait besoin d’informations en temps réel pour au moins rassurer la population quitte à changer complètement de programmation et ce ne sont pas les invités qui allaient manquer pour analyser la situation. Or,  nos deux chaines publiques  ont encore raté le bon wagon et ont poursuivi leurs programmations monotones. Pire encore sur la première chaine on donnait l’information avec réserve ; c'est-à-dire qu’on n’était pas sûr alors que les affrontements ont commencé vers le coup de 16 heure de l’après midi.

La passivité avec laquelle ces évènements avaient été traités  par les deux chaines, nuit non seulement au peuple mais aussi aux journalistes de la maison et les correspondants régionaux pourtant très actifs et dynamiques.

Dans ce cas on ne peut se cacher derrière des explications fallacieuses tel que le manque de moyens car les moyens dont dispose la télévision sont appréciables et auraient dû lui permettre une couverture en direct des évènements.  Hélas pour notre télévision publique, elle a, encore une fois manqué le bon  wagon ; ce wagon avait été si bien occupé par la chaine Nessmatv qui a changé de programmation et a assuré une couverture en temps réel.  A un degré moindre on cite Al Hiwar Ettounissi, qui, faute d’images, avait sa correspondante sur les lieux pour nous informer du déroulement des évènements à chaque changement dans le déroulement.

Bref, le journalisme c’est aussi une question de flair, de réactivité et surtout un travail de terrain surtout par les temps qui courent.

M.A.F