Décret Trump : une journaliste palestinienne doit choisir entre ses filles et son métier

Décret Trump : une journaliste palestinienne doit choisir entre ses filles et son métier

 

La journaliste-photographe palestinienne Eman Mohammed habitant légalement les Etats-Unis craint de ne plus pouvoir rentrer dans ce pays si elle se rend à Amsterdam pour participer comme jurée au plus grand concours international de la photographie de presse.

Le décret anti-immigration de Trump, signé le 27 janvier, a des conséquences collatérales. Alors que le cinéaste iranien Ashgar Farhadi ne se présentera pas à la cérémonie des Oscars, pourtant nommé dans la catégorie meilleur film étranger pour Le Client, la journaliste-photographe vient de décliner l'invitation à Amsterdam en tant que jurée du World Press Photo.

Malgré son statut de résidente permanente, la détentrice d'un passeport palestinien et de la «Green Card» s'est vue conseiller par une avocate de ne pas se rendre à Amsterdam où se déroulera le concours: «J'ai demandé comment je pouvais faire l'objet d'un bannissement( le décret interdit l’entrée aux Etats Unis de sept pays à majorité musulmane: Iran, Irak, Libye, Somalie, Soudan, Syrie et Yémen, NDLR) comme je suis Palestinienne.», a expliqué Eman Mohammed.

Avant d'ajouter: «L'avocate m'a expliqué que la Palestine pour les États-Unis n'était pas considéré comme un pays mais un territoire occupé. Comment aurais-je pu oublier? Après tout, c'est toujours compliqué avec les compagnies aériennes à chaque fois que je réserve un billet pour la Palestine.»

Cette inquiétude est née dès le lendemain de la signature de la «bombe diplomatique». L'artiste palestinienne l'exprimant sur son compte Facebook: «Je n'aurais jamais imaginé devoir choisir entre ma liberté et mes filles. Je ne suis pas illégale, mais c'est le décret inconstitutionnel de Trump qui l'est.»

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