Démission de Néji Jalloul!

Démission de Néji Jalloul!

 

Nommé ministre de l’éducation dans le premier gouvernement Habib Essid,  Néji Jalloul est, vite,  devenu « la coqueluche » des sondages où il caracole en tête comme étant l'un des ministres qui « est bien assis dans son fauteuil ».  Parce qu’il s’est,  tout de suite, attelé à la lourde tâche de réformer un système éducatif devenu obsolète et sénescent à cause de l'inconstance des options et de la contradiction des décisions successives. Les différents rapports d'évaluation sont unanimes quant à l'incapacité de notre système éducatif à tirer vers le haut.

Véritable défi et un pari « fou », mais épatant. Néji Jalloul sait pertinemment que le projet de reconstruction de l'école au sens large « n'est pas seulement nécessaire, il est indispensable si l'on veut que le dispositif d'enseignement puisse pleinement jouer son rôle tant dans la formation des jeunes générations que dans leur préparation à l'entrée dans la vie active ».

Reconduit dans le gouvernement d’union nationale, Néji Jalloul, se trouve, actuellement, pratiquement seul au milieu de ce tumulte. Il a été, parfois, obligé de faire des concessions et de reculer devant la grogne des enseignants. On lui reproche sa précipitation à prendre des mesures et des décisions sans en prévoir les conséquences.  On lui reproche, également, sa présence quasi continue dans les plateaux radiotélévisés comme pour soigner son image, boosté qu’il est par les sondages qui le placent en tête des personnalités préférées des Tunisiens.  De l’ambition, il a à en revendre. Même s’il ne cesse de répéter que la seule qui, pour le moment, en vaut la chandelle est celle de la réforme de l’éducation.

Trois ans après, Néji Jalloul se sent fatigué parce qu’il a trop enduré. Il a commencé à se douter de plusieurs choses, esseulé qu’il est au milieu d’un terrain marécageux. Attaqué par les deux syndicats de l’enseignement qui réclament sa tête,  abandonné par les partis politiques et à peine soutenu par les siens, il se sent seul et « ostracisé », au point où il n’en peut plus.  Il a longtemps hésité, beaucoup réfléchi avant de prendre sa décision. Même si le chef du gouvernement ne lui a rien demandé et même si le président de la république continue de le soutenir, il a décidé de partir de son propre gré en ce premier avril, journée célèbre pour ses « poissons ». Mais un poisson ne se mange pas cru, surtout quand il s’agit d’un canular  relayé dans un média, Espacemanager, en l’occurrence. Car, n’en déplaise à ses détracteurs, notre Néji Jalloul est toujours là solide au poste. Bon courage et bonne continuation.

B.Oueslati

B.O

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