Docteur Béji Caid Essebsi

Docteur Béji Caid Essebsi

 

Soixante trois ans Béji Caid Essebsi revient à la Sorbonne, non pour récupérer le duplicata d’un diplôme jauni par les années mais pour y recevoir en grandes pompes un autre diplôme plus significatif et plus noble : le doctorat honoris causa. Il est le deuxième Président en exercice, après le sénégalais Léopold Sedar Senghor en 1961, à avoir cet honneur.  Devant un parterre formé essentiellement de présidents d’universités, de directeurs et d’administrateurs d’établissements supérieurs et de professeurs universitaires français et tunisiens, et en présence de Najet Vallaud Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche et de François Weil recteur de l’Académie, chancelier des universités de France, « docteur Béji » a prononcé une allocution dans laquelle il a remonté le temps jusqu’à 1949, année où il s’est inscrit en première droit à Paris1 et qui avait pour condisciple un certain Habib Bourguiba jr, le fis de son maitre à penser Habib Bourguiba à qui il rendu un hommage appuyé.

« C’est avec nostalgie et reconnaissance à mes maitres, dit-il, que je retrouve aujourd’hui ce haut lieu de le science et du savoir, 63 ans après l’avoir quitté, en juillet 1952 pour retrouver mon pays et u exercer la profession d’avocat et surtout pour prendre part à la lutte de libération nationale ».

Applaudi par l’assistance, le Président de la République, fidèle à ses habitudes, a fait quelques petites digressions pour saluer l’ami Jean Daniel présent à la première rangée, ou encore pour rappeler qu’il avait eu le même professeur de droit que Bourguiba. Et d’ajouter que « cette cérémonie solennelle  me replonge dans mes années de jeunesse à la faculté de droit de paris en octobre 1949 après des études primaires et secondaires au célèbre collège Sadiki fondé par le grand réformateur Khereddine en 1875 et où l’élite tunisienne a acquis une solide culture arabe et française ».

Sa mémoire encore intacte, il a évoqué les noms de ses professeurs et plus tard son retour à Paris en qualité d’ambassadeur de 1970 à 19772 du temps du Président Georges Pompidou, « un homme d’une  grande culture ». 

 B O