Documentaire sur les ex-premières dames: Quelle crédibilité pour le témoignage de Souha Arafat?

Documentaire sur les ex-premières dames: Quelle crédibilité pour le témoignage de Souha Arafat?

 

La chaîne culturelle française Planète+ a diffusé dans la soirée de dimanche 20 septembre, un documentaire sur « des ex-premières Dames faisant face aujourd’hui aux tribunaux de leurs pays ou à la justice internationale, ouvrent les portes de leur nouvelle vie ». Elle a ciblé  entre autres Emelda Marcos des Philippines, Sadjida Kadhafi, Asma El Assad et Leila Ben Ali. Trois femmes de chefs d’Etat arabes. Est-ce fortuit ou prémédité?

Pour agrémenter son enquête sur cette dernière, elle a fait parler la veuve de Yasser Arafat, Souha la mère de sa fille unique Zahoua. Le témoignage de la fille de Raymonda Taouil  qui a trouvé refuge en Tunisie après la mort de son mari, était d’une rare virulence  à l’encontre de celle qui était son « meilleure amie ». Autant elle ne tarissait pas déloge à son encontre pendant leur lune de miel, autant elle a déversé son venin sur celle qui était  la sœur que sa mère Raymonda n’avait pas enfantée.

Mais ce qui est choquant, c’est qu’elle a parlé au nom des Tunisiens comme si elle était mandatée pour. Beaucoup se sont demandé quelle crédibilité pourrait avoir le témoignage d’une ex-première dame qui n’est pas, à son tour, exempte de reproches et que beaucoup de dirigeants palestiniens ont accusée d’avoir détourné l’argent de l’OLP.

Sans dédouaner Leila Trabelsi qui a tissé une véritable toile pour piller en toute impunité la Tunisie, Souha Arafat n’est pas la personne indiquée pour porter de jugements de  valeur sur celle avec qui elle a un grand contentieux. La veuve de Arafat a eu toutes les facilités du monde pour investir et faire fortune  en Tunisie. D’ailleurs, la justice tunisienne avait, en son temps, lancé un mandat d’arrêt international contre elle, lequel mandat a été levé après le 14 janvier 2011 et toute l’affaire a, semble-t-il, été classée sans suite.

La chaîne française aurait pu interviewer une personnalité tunisienne mieux au fait de l’affairisme de Leila  et de son clan.

De toutes les façons, les Tunisiens savent, maintenant, tout et ils n’ont pas besoin du témoignage de Souha pour dévoiler les secrets de la « régente de Carthage ».