Entre hôteliers et syndicat : Impasse et attentes

Entre hôteliers et syndicat : Impasse et attentes

 

Le bras de fer se poursuit entre la Fédération tunisienne de l’Hôtellerie (FTH) et l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) se poursuit dans le sens où chacune des deux parties campe sur ses positions.

En effet, dans une conférence de presse tenue, aujourd’hui mercredi 14 septembre 2016, la FTH indique qu’une séance de travail s’est déroulée ce matin, mais sans la moindre avancée puisque la partie syndicale continue à réclamer l’augmentation salariale au titre de l’année 2015 avant toute autre discussion, alors que la FTH estime que 2015, ayant été une année catastrophique, les hôteliers sont dans l’impossibilité de servir cette augmentation tout en étant disposée à négocier les éventuelles augmentations pour l’année en cours de 2016.

Les patrons hôteliers ajoutent qu’il faudra voir la situation et trouver des solutions par régions, dans la mesure où on ne peut aligner les mêmes mesures, à titre d’exemple, sur un hôtel de Djerba ou de Hammamet comme un hôtel de Tabarka ou de Tozeur, qualifiés de zones sinistrés.

Les membres de la FTH, tout en reconnaissant le droit à la grève comme le stipule la Constitution, ont réitéré leur refus de mener les pourparlers sous la menace et la poursuite de l’escalade.

Ils, regrettent, effectivement, l’escalade inhabituelle contenue dans les communiqués et les déclarations de la partie syndicale prônant : "toutes, un langage agressif et dénigrant envers les patrons des unités hôtelières allant jusqu’à recourir aux menaces, déviant de la démarche du dialogue auquel elles appellent juste dans les paroles et non dans les faits concrets."

La FTH, indiquent encore les auteurs de la conférence de presse, soutient totalement la position de la délégation négociant au nom de la FTH et mentionnée dans le PV de la séance de ce mercredi 14 septembre.

Les membres du Bureau de la Fédération de l’hôtellerie lancent, par voie de conséquence, vers la partie syndicale, un appel pour mettre en place les bases de négociations sociales et de dialogue sérieux afin de trouver ensemble les solutions adéquates.

La FTH annonce qu’après la tenue de cette conférence de presse, les deux parties, à savoir la Fédération tunisienne de l’hôtellerie et la Fédération Générale des Industries Alimentaires, du Tourisme, de l’Artisanat et du Commerce relevant de l’UGTT vont probablement se réunir de nouveau pour tenter de désamorcer le blocage et aboutir à un arrangement satisfaisant pour les deux parties. Elle appele dans ce sens à l'arbitrage du gouvernement au cas où un compromis ne sera pas trouvé.

Les patrons des unités hôtelières réclament, toutefois, qu’au cas où les discussions n’aboutissent pas et que la grève, prévue pour les 17 et 18 septembre courant, est maintenue, que les syndiacts respectent le droit du travail et n'empêchent pas ceux qui veulent travailler de le faire. Ils exigent au moins qu’un service minimum soit garanti, en l’occurrence la sécurité et la restauration pour ne pas salir l'image de la destination.

 

N.H

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