Essid révoque le directeur de la jeunesse qui a failli bousiller les relations avec le Maroc

Essid révoque le directeur de la jeunesse qui  a failli bousiller les relations avec le Maroc

 

Dans un précédent article, nous avons fait état d’un communiqué du ministère marocain de la Jeunesse et du Sport portant sur l’annulation de l’opération annuelle d’échange dans le cadre de la convention entre les deux pays en matière de jeunesse.

En fait, cette décision  a été prise suite à une lettre parvenue aux autorités marocaines de la part du ministère tunisien de la Jeunesse demandant d’annuler l’échange de cette année en raison de la situation sécuritaire difficile après les attentats meurtriers du Bardo et de Sousse.

Cette lettre aurait été signée par  Mounir Khecharem, le directeur de la jeunesse,  et envoyée, semble-t-il, directement à Rabat sans passer par la voie diplomatique et ,plus grave encore, sans en informer ni le ministre et le secrétaire d’Etat. Informé, le chef du gouvernement, Habib Essid, a immédiatement réagi en limogeant le directeur responsable de cette bévue aux graves conséquences sur les relations entre les deux pays.

Pire , il aurait pris seul la décision d'annuler les échanges savec trois autres pays dont l'Algérie prétextant l'existece d'une note circulaire du ministère de l'intérieur interdisant aux jeunes de mois de 35 ans de partir à l'étranger.

Nous appelons de notre côté à l’ouverture d’une enquête pour déterminer les responsabilités. D’autant plus que le directeur révoqué, serait, selon certaines sources fiables au ministère, coupable d’autres bévues depuis son installation à la tête de cette direction sensible. D’un petit chef de service, nous a-t-on indiqué, il est parvenu à gravir tous les échelons, sans y être réellement habilité. Les inspecteurs de la jeunesse et la plupart des cadres du secteur, se seraient  plaints de son comportement.   Eux qui le connaissent bien et savent qu’il a été l’un de ces « inquisiteurs » qui, avec la complicité d’un ancien ministre, a privé le ministère de plusieurs compétences sacrifiées sur l’autel d’une soi-disant « épuration ».

Voulue ou pas, cette maladresse ne doit pas rester sans suites.