Faouzi Lamdaoui, conseiller de Hollande, cité à comparaître pour abus de biens sociaux

 Faouzi Lamdaoui, conseiller de Hollande, cité à comparaître pour abus de biens sociaux

 

L'ancien chef de cabinet de Hollande pendant la présidentielle et conseiller de l'Elysée sur l'égalité et la diversité est soupçonné d'avoir perçu de son entreprise une rémunération supérieure à celle qu'il a déclarée.

Faouzi Lamdaoui, conseiller de François Hollande, comparaîtra en correctionnelle pour «abus de biens sociaux», pour des faits remontant à 2007-2008 en lien avec son implication dans une société de transport, a appris mercredi l’AFP de source judiciaire. Ancien chef de cabinet de François Hollande lors de sa campagne présidentielle, Faouzi Lamdaoui est considéré comme un proche du chef de l’Etat, dont il est depuis mai 2012 le conseiller «Egalité et diversité» à l’Elysée.

Il est cité à comparaître en correctionnelle pour «abus de biens sociaux», «blanchiment d’abus de biens sociaux» et «faux et usage de faux» par le parquet de Paris, à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte en janvier 2013. Au cœur de cette affaire, une société de transport, Alpha Distributions, devenue par la suite Alpha. Les enquêteurs considèrent que Faouzi Lamdaoui - qui en était officiellement salarié - était le gérant de fait de cette société dont le principal client était un laboratoire photographique. Faouzi Lamdaoui est soupçonné d’avoir perçu en 2007 et 2008 d’Alpha Distributions une rémunération supérieure à celle qu’il a déclarée.

L’incrimination de «faux et usage de faux» renvoie à l’utilisation indue dans les statuts de la société Alpha de la signature d’une femme, Naïma Belaïd, qui avait porté plainte pour «faux» en 2012.

Un frère de Faouzi Lamdaoui est également cité à comparaître pour «blanchiment d’abus de biens sociaux». Il était titulaire d’un compte sur lequel ont été versées des sommes provenant d’Alpha Distributions. Le gérant de droit d’Alpha Distributions est quant à lui poursuivi pour «abus de biens sociaux» et «blanchiment», de même qu’un de ses salariés cité à comparaître pour «recel».

Cette nouvelle affaire touchant le gouvernement intervient deux semaines après la démission d’un autre proche de François Hollande, le secrétaire d’Etat aux Anciens combattants Kader Arif, soupçonné de favoritisme dans un dossier d’attribution de marchés publics.

La présidence Hollande a d’ores et déjà été marquée par plusieurs affaires judiciaires retentissantes qui ont touché plusieurs membres de son équipe tels l’ancien ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, l’éphémère secrétaire d’Etat, Thomas Thévenoud, ou encore le conseiller du premier cercle, Aquilino Morelle.

AFP