Gouvernement Chahed : bon ou mauvais casting

En présentant son gouvernement Youssef Chahed a indiqué que son souci premier dans le choix de ses collaborateurs a été la compétence dans le domaine où ils ont été nommés. Qu’en est-il au juste ?

Si on prend les nouveaux venus au gouvernement on va trouver deux catégories. Il y a ceux qui sont supposés compétents dans le domaine qu’ils sont appelés à conduire.

C’est le cas des ministres suivants :

-Samira Marai, ministre de la Santé, médecin

-Abdeljalil Ben Salem, ministres des Affaires religieuses professeur et président de l’Université Zitouna

- Fadhel Abdelkefi, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale ; Directeur Général de Tunisie Valeurs, l’un des principaux intermédiaire en Bourse

- Slim Khalbous, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ; directeur HEC de Carthage.

-Mohamed Zine El-Abidine, ministre de la Culture et du patrimoine, musicien et professeur en musicologie

D’autres ne semblent pas compétents, ce qui donne l’impression d’un mauvais casting ou plutôt d’une erreur de casting. Il en ainsi du nouveau ministre de l’agriculture, des ressources hydrauliques et de la pêche. Samir Taïeb, universitaire professeur de droit ne s’est jamais par son intérêt pour l’agriculture, un secteur clef de l’économie et encore moins de ressources en eau, ou la pêche. Même flanqué par un secrétaire d’Etat chargé de la production agricole, Amor Béhi il aura du mal à gérer un secteur de cette importance.

C’est le cas aussi de Majdouline Charni, architecte dont le seul poste qu’on lui connait est celui de délégué de la Manouba avant de faire son entrée au gouvernement comme secrétaire d’Etat chargé des martyrs et des blessés de la révolution. Pour la première fois ce ministère compte deux secrétaires d’Etat dont celui des Sports Imad Jabri est un illustre inconnu. Cela ne plait évidemment pas au monde des sports pour lesquels il y aurait risque de marginalisation de ce secteur.