Grève générale: Les toubibs en colère envahissent les rues de la République

Grève générale: Les toubibs en colère envahissent les rues de la République
 
 
Nul ne souhaite tomber malade tout court, encore moins ce mercredi 8 février. Et pour cause, les hommes en blouche blanche sont en colère et ils le font savoir avec la manière forte. Ainsi donc le syndicat des médecins spécialistes de libre pratique a organisé ce mercredi une grève générale (les services d'urgence étant assurés avec un minimum de service médicalisé) dans toutes les régions du pays avec un sit-in devant le Palais du gouvernement à la Kasbah.
 
Les médecins (qu'ils soient issus du public ou du privé) et les médecins dentistes ont également organisé une marche protestataire qui est partie du siège de la faculté de médecine de Tunis vers le ministère de la Santé avant de rejoindre ensuite la place de la Kasbah. Les médecins de la santé publique dans les régions ont organisé, de leur côté, des rassemblements de protestation devant les sièges des gouvernorats.
 
Même l'ordre des médecins vétérinaires de Tunisie a appelé ses membres adhérents médecins vétérinaires à soutenir leurs collègues médecins dans leurs Sit-in en blouse blanche devant le siège du gouvernement. Et c'est une véritable démonstration de force à laquelle on a assisté. C'est une marée humaine de blouses blanches qui s'est abattue sur la capitale. Déterminés qu'ils sont à défendre leur profession et à présenter au gouvernement leurs doléances.
 
Ce mercredi représente pour le docteur Moez Ben Salem, un des initiateurs de la grève générale et membre du syndicat, une journée historique pour la médecine tunisienne. "Pour la première fois de son histoire, le corps médical tunisien est uni par une cause commune et c'est d'une seule voix qu'il fera entendre ses revendications légitimes et défendra son honneur. Aujourd'hui, nous ne sommes ni spécialistes, ni généralistes, ni hospitaliers, ni privés, ni jeunes, ni séniors... nous sommes tou(te)s des médecins tunisiens, fiers de l'être, défendant farouchement l'honneur de notre profession", lance-t-il avec un brin d'assurance.
 
Les médecins de libre pratique, qui dénoncent l'acharnement médiatico-judiciaire contre leurs collègues, ont formulé des revendications qui portent notamment sur le refus d’être sous l’emprise des sanctions pénales dans l’exercice médical, tout en insistant sur la libération de deux médecins détenus à Gabès et à Sousse pour présomption de faute médicale. 
 
 
 
 
 

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