Grosses tensions avant la venue d’Abassi à Kerkennah

 

 

Une grande tension règne à Kerkennah à l’approche de la commémoration du 17 ème anniversaire de la disparition du leader du mouvement syndical tunisien: Habib Achour prévue le mardi 15 mars.

 

En effet, il est prévu que, comme chaque année, l’UGTT organise une manifestation pour rendre hommage à ce militant d’exception qui a défendu avec hargne et fougue son autonomie. Une cérémonie à laquelle assistera normalement son actuel Secrétaire Général Houssine Abassi.

 

Cependant, il semble que ce dernier n’est pas le bienvenu à Kerkennah à cause du soutien de la centrale syndicale aux protestataires de la société de l’environnement qui ont envahi depuis deux mois le siège de Petrofac et arrêté sa production, bien qu’ils n’aient aucun lien avec son activité.

 

Ces deux articles de nos collègues de tunivisions et d’al hasri s’étalent sur les raisons qui ont rendu le SG de l’UGTT très critiqué et même indésirable à Kerkennah pourtant fief du syndicalisme.  

 

Les témoins qui se sont exprimés que ce soit parmi les employés de Petrofac ou parmi les habitants de l’île estiment que l’UGTT menace leur travail et leurs existences à travers son soutien injustifié à des anarchistes. Ils considèrent que la fermeture de Petrofac menace non seulement les 200 salariés qui y travaillent, mais de nombreuses autres sociétés, hôtels, restaurants ou personnes qui bénéficient d’une façon indirecte de son existence sur l’archipel.

 

Ces positions menaçantes expliquent d’ailleurs le revirement du secrétaire général régional de l’UGTT dans cette région Hédi Ben Jomâa qui semble avoir compris qu’en soutenant les anarchistes, il a mis en péril le travail de centaines de personnes et causé la perte de plusieurs milliards non seulement à la société en question mais surtout à l’Etat Tunisien.

 

Ben Jomâa et de nombreux syndicalistes sages semblent avoir saisi que l’UGTT est en train de perdre, à travers son intervention injustifiée dans ce blocage, ses titres de noblesse.

 

C’est ce qui l’a poussé à remuer ciel et terre ces dernières quarante-huit heures pour trouver une solution et convaincre ces protestataires de lever ce sit-in afin de permettre à la société de reprendre son activité.

 

Une réunion de dernière chance est même prévue ce samedi au ministère de l’Energie durant laquelle Ben Jomâa joue son va-tout pour renverser la table sur ses détracteurs.

 

Son objectif sera semble-t-il de se saisir de cette ultime chance pour faire en sorte que la solution vienne finalement à travers l’UGTT.

 

Ce qui permettra de rendre l’actuel indésirable SG de l’UGTT, le sauveur, en débarquant en début de semaine à Kerkennah avec la solution qui débloquera la situation et sauvera des centaines d’emplois des enfants de l’île.