Habib Essid : le sort du gouvernement « entre les mains du Président de la république et des participants à l’initiative »

Habib Essid : le sort du gouvernement   « entre les mains du Président de la république et des participants à l’initiative »

 

Habib Essid a indiqué qu’il a pris à « escient » ses distances avec l’initiative du président de la république tout en la soutenant pour lui réunir les conditions de réussite, car « j’ai considéré que parmi ces conditions unifier la communication autour de cette initiative et la concentrer auprès de l’institution de la présidence de la république », a-t-il dit dans une interview recueillie vendredi après midi et publiée sur le site Assabahnews. S’agissant des ministres qui ont pris position concernant l’initiative (il fait allusion aux 7 ministres de Nidaa Tounés ayant publié une déclaration commune), il a souligné que cet état de fait « a été traité avec la fermeté requise, en rappelant la politique positive du gouvernement (vis-à-vis de l’initiative) et son souci d’une relation fluide et saine entre les différentes institutions de l’Etat ». Il a rappelé aussi qu’il a demandé à ses ministres de se pencher sur leurs dossiers, tout en affirmant qu’il a déclaré dès l’annonce de l’initiative qu’il réagirait positivement aux conclusions du dialogue en cours sur cette initiative. Il conteste en revanche le timing de cette initiative car l’agenda prévoyait qu’on en parlerait après les élections municipales. Il estime avoir trouvé beaucoup de points de convergence entre les priorités de l’initiative et les programmes et orientations du gouvernement.

Sur ses rapports avec le président de la république, il s’est contenté de dire qu’ils sont fondés sur le respect et la considération réciproques et que rien ne pourra les entacher. C’est sur cette relation qu’il a qualifié de « saine » que « nous nous reposons pour une excellente direction entre les fonctions et les institutions » dit-il dans une langue de bois qui mérite d’être déchiffrée. Sur la position de certaines parties de le remplacer à la tête du gouvernement il ne s’en est pas offusqué estimant que cela relève de l’évidence et « ne nous ennuie pas ». Sans dire à aucun moment qu’il accepte d’être dépossédé de ses fonctions, il affirme qu’il se « met à la disposition de l’intérêt du pays » et que son sort « est entre les mains du président de la république et des participants à l’initiative » auxquels il exprime ses souhaits de les voir « réussir à faire le bon choix (qui doit être) conforme à l’intérêt national qui reste la référence et le but suprême ». Il a nié d’autre part être soumis à l’influence de certaines personnes (le journaliste a cité Ridha Belhadj ancien directeur du cabinet présidentiel). « Je ne suis soumis qu’à ma conscience et aux exigences de l’intérêt général » a-t-il affirmé.

Quant à ses rapports avec le mouvement Ennahdha il a affirmé qu’ils sont dans la plus totale transparence précisant qu’il traite avec ce parti en sa qualité de membre de la coalition gouvernementale comme il le fait avec les autres partis et même avec les partis d’opposition. M. Habib Essid s’est félicité que le mois de Ramadan se soit passé « dans la quiétude, la sécurité et la sérénité » en exprimant sa considération aux forces de sécurité et à l’armée pour leur haut esprit patriotique et leur sacrifice. Il a néanmoins appelé à maintenir l’état de vigilance car les terroristes peuvent recourir à des actions désespérées. Interrogé sur son état de santé après l’opération qu’il vient de subir il s’est dit « en meilleur état ». « L’opération s’est bien déroulée et me voilà de retour à mes activités et à mon travail quotidien» a-t-il précisé.

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