Huile subventionnée: Le casse-tête quotidien du consommateur

Huile subventionnée: Le casse-tête quotidien du consommateur
 
 
Depuis la date du 11 janvier 2011, le consommateur tunisien ne cesse de subir les conséquences néfastes de ce changement pourtant salutaire, du moins dans son aspect politique et démocratique. Quant au côté socio-économique, la situation a empiré notamment pour le consommateur livré à lui-même et qui rencontre des difficultés énormes pour subvenir à ses propres besoins tout en se limitant aux produits de première nécessité.
 
A ce propos, faut-il rappeler que même les produits de première nécessité se font de plus en plus rares en raison de pratiques illicites telles que la spéculation et les ventes conditionnées qui ne cessent de se propager et de porter préjudice au consommateur.
 
A titre d’exemple, on évoquera la quasi-absence de l’huile subventionnée dans les étals des petits commerces dans la majorité des quartiers à travers la république. Et dire que les responsables ne cessent de seriner qu’ils ont injecté des quantités qui dépassent de loin les besoins du marché. Comment expliquer alors l’absence de ce produit dans les marchés ?
 
Pour trouver une explication à ce manque, il faut rappeler que le coût réel de la bouteille d’huile subventionnée dépasse les 2,200 alors qu’elle se vend à seulement 900 millimes, ce qui fait que cette huile destinée uniquement à l’usage familier se trouve convoitée par les restaurateurs de tous genres et par conséquent il appartient aux services chargés du contrôle du marché à veiller sur le bon acheminement de ce produit  pour qu’il atteigne son objectif.
 
Les solutions existent, à commencer par celles relatives à l’emballage de l’huile ; un emballage limité jusque-là aux bouteilles en verre, ce qui fait qu’on ne peut le commercialiser dans les grandes surfaces; il serait donc plus fructueux de mettre en place un emballage dans des bouteilles en plastique et d’autoriser sa vente dans les grandes surfaces en appliquant des prix  plus proches de la réalité  et ainsi on peut limiter l’usage illicite de ce produit.
 
En parlant de solutions, il faut rappeler que l’approche des services du contrôle économique reste infructueuse dans la mesure où elle est souvent limitée dans le temps et ressemble beaucoup plus à du tapage médiatique qu’à un travail d’investigation approfondie; le ministère du Commerce est donc avisé et doit changer de stratégie afin qu'il arrive à jouer son rôle de régulateur.
 
M.A.F
 
 

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