Jeune Afrique : « grande gueule », Néji Jelloul est plus populaire que Caïd Essebsi

Jeune Afrique : « grande gueule », Néji Jelloul est plus populaire que Caïd Essebsi

 

Rarement Jeune Afrique l’hebdomadaire très bien informé sur la scène politique tunisienne n’a fait le panégyrique d’un responsable tunisien comme il vient de le faire s’agissant de Néji Jalloul le ministre de l’Education.

« Quasi inconnu du grand public quand il est devenu ministre de l’Éducation, en février 2015, Néji Jelloul a fait du chemin » écrit le magazine dans un article qu’il lui consacre. « Il est maintenant la personnalité politique préférée des Tunisiens, le dernier sondage du bureau d’études Sigma Conseil le créditant d’un taux de confiance de 45 %, soit 15 points de plus que le chef de l’État, Béji Caïd Essebsi » ajoute-t-il.

Et le journal de poursuivre : « Jelloul, 58 ans, historien de formation, issu de la gauche universitaire, est une grande gueule. La fermeté qu’il a affichée lors du premier conflit social avec les enseignants du secondaire et la bataille qu’il a menée pour encadrer et limiter les cours supplémentaires dispensés par les professeurs à leurs propres élèves ont contribué à asseoir sa popularité.

Même si « ses détracteurs, minoritaires mais virulents, fustigent son populisme », ajoute JeuneAfrique, Jelloul « reconduit à son poste par le nouveau chef du gouvernement, Youssef Chahed, veut s’attaquer à un autre chantier : la réforme des rythmes scolaires. Les élèves ne devraient pas aller en cours plus de cinq semaines consécutives, explique-t-il. Mais, note-t-il, la révision du calendrier, dévoilée début septembre, a pour conséquence de supprimer les vacances d’hiver (de fin décembre à début janvier).

« Les hôteliers ont dénoncé une mesure précipitée et irréfléchie, qui assène un coup de grâce au secteur touristique, la période du réveillon constituant traditionnellement un pic d’activité. Les modernistes, eux, se désolent d’un « cadeau » fait aux islamo-conservateurs les plus rétrogrades, qui considèrent le jour de l’An comme une fête « impie, étrangère à la culture musulmane ». La polémique enfle. »

« Membre éminent de Nidaa Tounes, le parti au pouvoir, Néji Jelloul a été longtemps considéré par Ennahdha comme un « pestiféré » en raisonde son ancrage à gauche. Or il s’est beaucoup rapproché, ces derniers mois, du leader des islamistes, Rached Ghannouchi. Pour s’assurer de conserver son poste en cas de remaniement, disent les mauvaises langues » conclut-il.

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