Journée mondiale de l'environnement ou comment lutter contre le commerce illégal de la vie sauvage

Journée mondiale de l'environnement ou comment lutter contre le commerce illégal de la vie sauvage

 

La Journée mondiale de l'environnement (JME) a été initiée par l’ONU en 1972. La JME met en avant un enjeu spécifique important différent chaque année concernant l’environnement. Hébergée dans une ville différente, elle est célébrée le 5 juin également avec une exposition internationale durant la semaine correspondante. Elle est organisée cette année par l'Angola, un pays souhaitant restaurer sa population d'éléphants, conserver la vie sauvage africaine riche en biodiversité et sauvegarder son environnement.

Cette journée soulève régulièrement les questions essentielles de la protection de l'environnement et ses conséquences sur la qualité de vie des populations et la survie de notre planète. Elle se veut également une « journée pour tous » où chacun peut agir concrètement en faveur de l’environnement et transformer ses actes individuels en une force collective capable d’avoir un impact positif exponentiel sur la planète.

Cette année, la JME aura pour thème la lutte contre le commerce illégal de la vie sauvage. Éléphants, rhinocéros, tigres, gorilles, tortues de mer, pangolins, gazelle, outarde … autant d’espèces en danger qui doivent être protégées.

La JME a choisi pour 2016 de mettre le focus sur le « commerce illégal de la vie sauvage qui érode la précieuse biodiversité de la planète Terre, nous prive de notre patrimoine naturel et conduit les espèces au bord de l'extinction ». En effet, la criminalité liée aux animaux sauvages met en danger des espèces mythiques dans le monde entier et en fait le 3e plus gros trafic mondial, derrière le trafic de drogue et le trafic d'armes. Avec un éléphant tué toutes les 15 minutes dans le monde, la disparition totale des grands singes de la Gambie, du Burkina Faso, du Bénin et du Togo, l’extinction du dernier rhinocéros noir de l’ouest au Cameroun, le continent africain est le plus durement touché.

En Tunisie, durant les 23 ans du régime de Ben Ali, les émirs de la péninsule arabe, après avoir exterminé plusieurs espèces animales qui habitaient jadis leur désert, ont trouvé dans le sud tunisien leur paradis pour chasser, en toute impunité et malgré une loi nationale très stricte et des conventions internationales signées qui protègent les quelques espèces rares et menacées d’extinction, telles que la gazelle et la belle outarde. Depuis 2011 et ce « Printemps Arabe », en parallèle à la conquête des esprits menée via leurs chaînes satellitaires, en plus de susciter des vocations djihadistes suicidaires des Tunisiens , des ressortissants du Golfe Arabe protégés par les autorités continuent de semer de plus en plus la désolation dans le sud tunisien en pratiquant la chasse sauvage. Des cris d’alarme des protecteurs de la nature sont tombés dans l’oreille d’un gouvernement autiste qui a besoin des finances de ces monarchies pétrolières vu que la Tunisie est en faillite financière.

On a une pensée à l’environnement une fois par an ? Le reste de l'année le système productiviste casse, saccage et tue notre planète et nos vies.

A quand une année de l’environnement et de la croissance verte créatrice de richesses et d’emplois en sauvegardant notre planète?

Abdessatar Klai

 

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