Jumelage avec les Parlements Français et Italien pour booster le travail de l’AR

La Tunisie fait ses premiers pas dans le régime parlementaire avec une lenteur incompatible avec les défis que rencontre le pays sur la voie de la transition démocratique. L’Assemblée des Représentants du peuple, institution principale ne parvient pas à remplir les fonctions qui lui sont confiées par la Constitution. C’est du moins l’impression que laisse paraître le travail parlementaire. Ce n’est pas uniquement une impression. Par sa lettre au président de l’Assemblée et qui n’a pas été rendue publique, le président de la République a pointé du doigt cette lenteur surtout en ce qui concerne la mise en place des instances constitutionnelles plus de deux ans après l’adoption de la Loi Fondamentale.

Comment booster le travail parlementaire ? Un début de réponse vient d’être trouvé aujourd’hui quand à la faveur de la visite du Président de l’Assemblée Nationale Française Claude Bartolone, « un jumelage institutionnel » entre l’ARP et les Assemblées Nationales de la France et de l’Italie a été annoncé.

Il s’agit en fait d’un partenariat entre l’ARP et les deux chambres basses française et italienne ayant pour objectif de renforcer les capacités de l’assemblée tunisienne dans la mise en place des instances prévues par la Constitution de janvier 2014.

Ce jumelage qui bénéficie de l’appui des Sénats Français et Italien ainsi que de la Bundestag allemande et des Parlements néerlandais, hongrois et tchèque est financé par l’Union Européenne par une subvention de 1,6 millions d’Euros soit 3,6 millions de dinars tunisiens.

Il consiste à accompagner l’ARP dans la réforme de ses structures et de son travail. Une centaine d’experts européens seront mis à la disposition de l’Assemblée dans ce cadre dans les domaines de l’autonomie financière et administrative, l’organisation du travail parlementaire, le renforcement des services liés à la gestion des ressources humaines, à la communication et à la diplomatie parlementaire.

R.B.R.