La KUFPEC renonce à acheter l’ENI: Blocage chez le plus grand producteur de pétrole en Tunisie

La KUFPEC renonce à acheter l’ENI: Blocage chez le plus grand producteur de pétrole en Tunisie
 
 
Nous avons annoncé depuis le mois de février dernier que le départ de la société italienne ENI (Ente Nazionale Idrocarburi) de notre pays est venu s’ajouter à la vague inquiétante de départs des sociétés pétrolières étrangères de la Tunisie entamé par Shell Exploration et Enquest.
 
 
A l’époque, l'on avait attiré l’attention sur les éventuelles répercussions du départ de l’ENI surtout qu’il s’agit de la plus ancienne société pétrolière dans notre pays (1957) et du plus grand producteur de pétrole en Tunisie puisque cette société produit quelque 63% de notre production nationale avec ses 35 000 barils produits par jour dans les champs de Borma, Nawara ou encore Maamoura, sur l’ensemble des 56 000 barils de pétrole produits quotidiennement dans notre pays. 
 
Cependant, le ministre de l’Industrie, de l’Energie et des Mines Zakaria Hamad a essayé à l’époque de rassurer en minimisant l’impact du départ de l’ENI insistant qu’il n’aura pas d’impact sur la production de pétrole dans le pays.
 
Le ministre a déclaré à l’époque que des négociations sont déjà en cours pour la cession de la part de l’ENI des champs pétroliers tunisiens qu’elle exploitait, et ce, au profit d’une société internationale qui dispose des capacités techniques et financières lui permettant de poursuivre l’activité de prospection et de production du pétrole et du gaz en Tunisie.
 
Et effectivement, les pourparlers pour la vente des parts de l’ENI ont avancé avec la Kuwait Foreign Petroleum Exploration Company (KUFPEC) qui était sur le point d’officialiser la transaction, avant que l’attentat de Sousse ne vienne parait-t-il tout capoter.
 
Il semble, dans ce sens, que les Koweitiens ont laissé tomber ce projet suite non seulement à la montée des menaces terroristes en Tunisie, mais aussi par criante du climat social et des perturbations qui ont bloqué les autres compagnies étrangères dans notre pays dans ce chaos post-révolution.
 
Ainsi donc, avec ce désistement de la KUFPEC et vu que l’ENI n’est plus prête à investir dans notre pays alors qu’elle est sur le départ, les répercussions seront certainement très négatives sur notre production nationale du pétrole.
K.B.M.