La Tunisie n’a pas besoin de photos ni de matraques, mais d'un soutien concret

Nicolas Sarkozy chez lui en Tunisie ?  "Non, je suis venu en ami en Tunisie, mais je ne suis pas chez moi » a-t-il déclaré lundi 20 juillet en début de soirée devant un parterre de plus de 300 invités, cadres de Nida Tounes et du parti Les Républicains. Arrivé à Tunis,  à la tête d’une forte délégation de son parti composée notamment  de Rachida Dati, Christian Jacob, Pierre Lellouche, Christophe-André Frassa, l’ancien président français a eu droit à « un standing ovation » réclamé par « son ami » Mohsen Marzouk, secrétaire général du Nida. Cette réunion entre les cadres des deux partis était destinée au lancement d’un accord bilatéral sous le thème « solidaires pour le développement économique en Tunisie et contre le terrorisme ». Un projet aux contours encore flous. Il s’agit beaucoup plus d’une déclaration de principe sans plus.

Nicolas Sarkozy a critiqué la coalition internationale «qui ne se donne pas les moyens de gagner la guerre contre Daech», dénonçant «un problème de volonté». La Tunisie est sous la menace de Daesh qui «  est là, à moins de 100km de vos frontières ». De ce fait, elle doit, selon lui, bénéficier d’un soutien plus accru et plus palpable de la part de l’Europe surtout. Elle « n’a pas besoin de poignées de mains, ni de photos, mais d’actes concrets », a-t-il martelé, avec une pique à son successeur François Hollande qui avait reçu en grandes pompes son homologue tunisien Béji Caid Essebsi à Paris au mois d’avril dernier.

Certes la Tunisie a besoin d’actes et non de promesses, de gestes concrets et non de « matraques et de grenades lacrymogènes pour mater les révoltes et les manifestations » annoncés, en janvier 2011,  par la ministre de l’intérieur d’un certain…Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy qui a demandé à l’Europe d’aider économiquement la Tunisie, a estimé que  «  20% de l’aide accordée à la Grèce serait suffisant pour aider la Tunisie ».

B.O