L’affaire des stents serait elle désormais elle aussi périmée ?

L’affaire des stents serait elle désormais elle aussi périmée ?

Outre l'impunité de fait dont continuent de bénéficier les principaux suspects depuis la révélation de l'affaire des stents périmés, deux faits attirent  l'attention:

-D'une part la remarquable solidarité dont a fait preuve à l'égard des médecins impliqués, la structure ordinale, alors même que les présomptions de culpabilité pesant sur eux demeurent très lourdes.

-D'autre part les opinions exprimées lors de conférences de presse des cardiologues "experts" pour qui " aucune étude scientifique n'avait jamais révélé un danger potentiel supérieur des prothèses périmées par rapport à celles qui ne le sont pas"(sic); si tant est qu'une telle opinion demeure scientifiquement des plus critiquables, étant donnée l'absence d'une telle étude contraire à l'éthique médicale, elle signifierait également qu'une prothèse périmée achetée par le fournisseur pour des noix et facturée à l'usage au prix du neuf, n'aurait somme toute rien de répréhensible puisque sans conséquences pour le malade.

Aux dernières nouvelles, et après la fin des trois mois de fermeture disciplinaire de sa salle de cathétérisme, imposée par le ministère de la santé, une des cliniques cardio-vasculaire impliqué a demandé la reprise de son activité.

Or le ministère de la Santé a subordonné celle-ci à la mise à sa disposition des registres du cathétérisme; toujours est il que le ministère n'a pas encore reçu satisfaction semble t-il sous le prétexte que le surveillant de la salle de cathétérisme avait disparu en emportant avec lui les cahiers considérés.

En fait , il semble bien que des médecins influents au sein de cet établissement craignent de voir lesdits cahiers communiqués à l'administration fiscale, ce qui pourrait leur valoir un redressement  fabuleux, et ils préfèrent donc que la fermeture se prolonge.

Voilà donc comment les intérêts propres de quelques gros actionnaires priment par rapport à ceux d'un établissement et des malades évidemment.

R S

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