L’Algérie interdit le recrutement des footballeurs étrangers en raison des difficultés financières, la Tunisie continue à recruter

L’Algérie interdit le recrutement des footballeurs étrangers en raison des difficultés financières, la Tunisie continue à recruter

 

Les autorités algériennes ont décidé d’arrêter le recrutement des joueurs et des entraîneurs étrangers, en raison " des difficultés financières, de l'impossibilité d'obtenir des devises légalement pour payer les salaires, indemnités de formation et de solidarité des joueurs étrangers ainsi que devant les agissements de certains agents de joueurs et autres acteurs du football peu scrupuleux, le bureau fédéral décide d'arrêter le recrutement des effectifs étrangers dans les clubs professionnels", indique la Fédération algérienne de football (FAF), dans un communiqué sur son site internet. C’est ainsi que les clubs ne sont plus autorisés à recruter à l'étranger, alors que le pays fait face à la perte de la moitié de sa rente pétrolière, à cause de La FAF précise cependant que "les joueurs disposant d'un contrat pourront jouer jusqu'à la fin de leur engagement avec le club". Elle invite ainsi les clubs professionnels à "revoir leur effectif de manière à faire des économies surtout que le nombre de joueurs non utilisés ne cesse d'augmenter et que la masse salariale devient exorbitante". 

Pendant ce temps, en Tunisie, qui connait une crise économique sans précédent, on continue à recruter tous azimuts  joueurs et entraineurs à coup de milliers de dollars et d’euros. La Fédération tunisienne de football(FTF) ne semble pas entendre la voix de la raison en suspendant, du moins momentanément le recours à des staffs techniques étrangers. Au contraire, elle donne le mauvais exemple puisque  les trois derniers entraineurs de l’équipe nationale ont été recrutés au-delà des frontières, Ruud Krol le hollandais, Georges Leekens le belge et enfin Henry Kasperczak le franco-polonais. Parmi le quatre grands clubs qui  dominent le championnat, seule l’Etoile du Sahel est entrainé par un technicien tunisien. Le Club Africain, l’Espérance de Tunis et le Club Sfaxien ont engagé des techniciens étrangers qui, souvent, imposent un staff venu d’ailleurs, comme eux.

Sans parler des joueurs étrangers qui sont légion dans notre championnat, puisque la FTF autorise jusqu’à trois joueurs sur le terrain pour chaque équipe. Les autorités tunisiennes doivent absolument réagir et prendre des mesures pour limiter cette hémorragie de devises et obliger les clubs à la FTF et les autres fédérations sportives à arrêter le recrutement des étrangers ou du moins soumettre cette opération à des règles strictes, ce qui serait bénéfique et pour l’économie nationale et pour le sport tunisien.

 

B.O