L’Association de protection des oasis de Jemna : Nous attendons des propositions réalisables

 L’Association de protection des oasis de Jemna : Nous attendons des propositions réalisables

«  Nous attendons de l’Etat une réaction positive et des propositions de solutions réalisables et concrètes au problème de la ferme de la société Stil à Jemna » a déclaré le président de l'association de protection des oasis de Jemna, Taher Tahri.

« Jusqu’à présent, aucune proposition écrite ne nous a été communiquée de la part des autorités ", a-t-il déploré. Et d’ajouter : « Nous sommes ouverts à toute proposition répondant aux attentes des habitants de Jemna. ».

Selon Tahri, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse tenue aujourd’hui vendredi 14 octobre 2016 à Tunis, l’association veut régulariser sa situation et louer la palmeraie, conformément à l’article 14 de la loi n°21 de l’année 1995. « Le bail peut être autorisé, dans certains cas, par décret, au profit des groupements interprofessionnels dans le secteur agricole, des coopératives centrales et autres organismes et organisations dont l'activité revêt un caractère d'utilité publique, et ce dans les limites de leurs programmes approuvés par les ministres chargés de l'Agriculture et des Domaines de l'Etat ».

« Nous somme prêts à payer nos redevances et à présenter notre rapport financier avec les dépenses détaillées depuis que nous avions pris en charge la gestion de la palmeraie », a affirmé Tahri.

Sur la vente aux enchères de la dernière récolte de la palmeraie, les membres de l’association ont précisé qu’ils étaient obligés de vendre la récolte avant qu’elle ne devienne inconsommable.

Tahri a également appelé à la révision des textes de lois relatifs à l’exploitation des terres agricoles. « Nous voulons que cette expérience basée sur un modèle économique solidaire et collectiviste soit un exemple et le début d’une réforme agricole postrévolutionnaire ».

Cette expérience qui, selon Tahri, a enregistré des ressources de plus de 6 millions de dinars depuis 2011, fait l’objet d’une grande polémique depuis quelques semaines.

Les avis étaient partagés entre ceux qui soutiennent l'initiative et ceux qui la considère comme étant une atteinte aux biens publics.

Les autorités de tutelle, refusant catégoriquement l’exploitation sans autorisation de la propriété publique, avait appelé l’association qui se charge de la gestion de la palmeraie depuis 2011, à lever la mainmise sur les 10800 palmiers-dattiers s’étalant sur 185 ha.

Rappelons que la dernière récolte a été vendue pour un million 700 mille dinars. La vente aux enchères a eu lieu dimanche, 10 octobre 2016, malgré un jugement en référé rendu par le tribunal de première instance de Kébili (n° 2172 du 15 septembre 2016) sur la base d'un arrêté des domaines de l'Etat portant annulation de la première adjudication prévue le 18 septembre dernier.

 

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