Le cri de détresse de Mohamed Fehri Chelbi

 Le cri de détresse de Mohamed Fehri Chelbi

 

Depuis son incarcération dans le cadre des affaires de malversation et de mauvaise gestion financière au sein de l’Etablissement de la Télévision Tunisienne (ETT), qu’il a dirigé pour quelques mois sous le régime de Ben Ali, le professeur Mohamed Fehri Chelbi, libéré depuis quelques mois, stagne dans une mauvaise situation.

L’affaire qui n’a pas été close jusqu’à présent l’a malheureusement contraint, pour faire face aux frais des avocats, à des dettes qui freinent sa vie et menacent sa stabilité familiale et professionnelle.
 
Interdit de voyager, le professeur Chelbi, victime d’un régime corrompu après sa nomination par l’ex-président aux commandes de l’ETT qui plongeait dans toutes sortes de malversations financières et abus de pouvoir notamment concernant  les facilités accordées à la société Cactus Prod de Belhassen Trabelsi, auxquelles personne ne pouvait s’opposer,  vient de lancer un cri de déstresse espérant mettre fin à son calvaire.
 
A travers sa page officielle sur Facebook, le professeur Chelbi s’est plaint de sa situation stagnante depuis sa libération. A cause de son interdiction de voyager, il risque de perdre un contrat de travail qu’il a signé depuis 2012 avec l’une des universités étrangères et qui met en danger sa stabilité financière, lui le père de famille.
 
Selon ses déclarations, M. Chelbi exprime son besoin de travailler afin de subvenir aux besoins de sa famille. Endetté et niant détenir aucun bien immobilier ou autre, il appelle désespérément à la levée de son interdiction de voyager.
 
Très connu pour son honnêteté, le professeur Chelbi, désespéré,  craint pour l’avenir de sa petite famille et espère travailler afin de pouvoir payer ses dettes et se remettre sur pied.
 
Il est illogique que les tueurs et les mafieux courent dans les rues sans être inquiétés alors qu’un intègre et honnête professeur universitaire voit sa vie détruite de la sorte à cause d’une justice transitionnelle défaillante.

Sana Ouji Brahem