Le FMI va-t-il fermer les vannes ?

Le FMI va-t-il fermer les vannes ?

 

La visite des officiels du Fonds monétaire international (FMI) pour une mission d’audit,  prévue pour fin mars a été reportée, à la dernière minute, pour le mois d’avril courant. Elle devrait permettre le déblocage  des deuxième et troisième tranche de 700 millions de dollars du prêt de 2.9 milliards de dollars sur quatre ans consenti par le FMI et dont seuls 320 millions de dollars ont été décaissés en 2016.

Il est entendu que la position du FMI va déterminer celles des autres bailleurs de fonds, notamment la banque Mondiale  et la Banque africaine de développement qui ont promis  des crédits de 1,06 milliard de dollars destinés à la relance économique et au développement du pays. La Tunisie a reçu de très nombreux soutiens et promesses, lors de la Conférence internationale sur l’investissement tenue fin novembre 2016 de la part de  la Banque européenne d’investissement (BEI), du Fonds arabe pour le développement économique et social (Fades), et de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd). Au total, près de 30 milliards de dinars » récoltés » mais non  encore récoltés.

Le FMI  a posé des conditions pour le décaissement de ces crédits qui n’ont pas été satisfaites, dont, notamment « la réforme du système bancaire, de fiscalité, du système de compensation des hydrocarbures et des produits de première nécessité », écrivait Jeune Afrique qui «  et alors qu’une réduction de la masse salariale de la fonction publique avait été promise, celle-ci est passée de 8,8 milliards de dinars (3,5 milliards d’euros) par an en 2012 à près de 13 milliards de dinars aujourd’hui ».

Le FMI va-t-il fermer les vannes? Citant des sources proches de l'Institution financière mondiale à Tunis, qui  «  se veulent rassurantes, JA précise que, si la prochaine revue ne compte pas distribuer de satisfecit au gouvernement en avril, elle permettra néanmoins le déblocage de la deuxième tranche du prêt. Elles sont plus sceptiques quant au décaissement de la troisième tranche. La Tunisie pourrait donc jouir d’une petite bouffée d’oxygène, mais pour combien de temps encore ? »

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