Le paysage politique tunisien serait-il en ébullition ?

Le paysage politique tunisien serait-il en ébullition ?
 
Le paysage politique tunisien est-il en ébullition? Si ce n'est pas le cas, ça y ressemble. En l'espace d'un temps relativement court, que de chamboulements, que de discordes, que de dislocations et peut-être prochainement de remaniement ministériel !
 
Rupture entre le clan Hafeth Caid Essebsi et Mohsen Marzouk, naissance de la Mouvance Tunisie Volonté de Marzouki, scandale causé par la campagne du Front Populaire contre l'endettement, possible remaniement ministériel...autant d'événements qui suscitent débats et interrogations.
 
Depuis les évenements de Hammamet, rien ne va plus entre les différents clans du premier parti tunisien. Alors que Marzouk officialise sa rupture avec les structures responsables de la crise au sein de Nidaa Tounes, l'autre clan (celui d'Essebsi fils) entame les préparatifs du prochain congrès du mouvement, avec la bénédiction de treize personnalités désignées par Essebsi père.
 
Le comble, c'est que non seulement les deux clans se regardent en chiens de faience, mais les dissensions sont encore plus graves qu'on ne le pense. Car au sein de chacun des clans, des desaccords s'affichent au grand jour. Comme pour alimenter les différends de Nidaa Tounes, voilà que l'ancien président de la République refait surface avec l'annonce d'un nouveau parti.
 
Mouvance Tunisie Volonté, c'est le nom du parti, se veut un parti assez soft qui souhaite faire de la politque autrement: nouvelle stratégie de communication, nouvel hymne...En montant au créneau, Marzouki n'hésite pas à lancer des banderilles au président de la République Essebsi qu'il accuse d'avoir fait des fausses promesses son fonds de commerce pendant les élections.
 
Alors que tout le monde est impatient de voir effectif le remaniement ministériel (et la réduction du nombre de maroquins), le chef du gouvernement Habib Essid semble tenir bon. Pendant ce temps, Ennahdha regarde de loin et joue la carte de la patience. Une patience qui devrait payer, selon les observateurs les plus avertis de la scène politique tunisienne.
O.B.D.
 
 

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