Le porte parole du pôle judiciaire justifie l’admission d' Anouar Bayoudh à l’hôpital militaire

Le porte parole du pôle judiciaire justifie l’admission d' Anouar Bayoudh à l’hôpital militaire

 

Dans une déclaration, mardi 5 juillet,  à l’agence TAP, le porte parole du pole judiciaire de lutte contre le terrorisme, Sofiene Selliti est revenu sur l’admission de  Mohamed Anouar Bayoudh accusé d'appartenance au groupe terroriste Daech,  au service psychiatrique de l'hôpital militaire de Tunis pour recevoir les soins nécessaires. Il a expliqué que l’accusé était entré dans un état d'hystérie en apprenant la mort de son père, le médecin colonel-major Fathi Bayoudh dans l'attentat terroriste d'Istanbul le 28 juin dernier. Le juge d'instruction a pris cette mesure « de manière tout à fait légale pour le bon déroulement de l'enquête et pour entendre l'accusé dont l'état de santé a exigé son transfert dans un établissement hospitalier où qu'il soit », a insisté Soufiene Selliti.

Et d'ajouter, qu'après la stabilisation de l'état psychique de Mohamed Anouar Bayoudh, le juge d'instruction l'a entendu, hier, et émis des mandats de dépôt à l'encontre de l'accusé et de sa compagne.

Mohamed Anouar Bayoudh est écroué à la prison civile de Mornaguia et sa compagne à la prison civile des femmes de Manouba, a appris hier l'agence TAP.

Le colonel-major Bayoudh avait lui même convaincu son fils de se livrer aux autorités turques selon le ministère des Affaires étrangères qui affirme avoir entrepris plusieurs démarches en coordination avec la Croix Rouge Internationale et les autorités turques afin de localiser Mohamed Anouar Bayoudh qui avait rallié les rangs de Daech.

Informé du départ de Mohamed Anouar Bayoudh et de sa compagne en Syrie, le ministère public avait émis à leur encontre deux mandats d'amener international en novembre 2015.

Les images montrant Mohamed Anouar bayoudh assis aux côtés de sa compagne à bord de l'avion qui les ramenait en Tunisie en provenance d'Istanbul comme de passagers ordinaires et l'admission ensuite de ce dernier à l'hôpital militaire de Tunis ont suscité la réprobation des Tunisiens.

C’est sur les réseaux sociaux que les Tunisiens ont été les plus actifs. Durant deux jours, cette affaire a été longuement reprise et commentée et la photo largement partagée par des internautes indignés de voir une personne ayant prêté allégeance au groupe terroriste Daech subir des soins dans un établissement réservé aux « vaillants soldats qui payent chaque jour de leur vie pour préserver l'intégrité de la patrie et des citoyens ».

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