Le pourrissement dans le secteur de la santé : jusqu’à quand ?

Le secteur de la santé traverse depuis plusieurs mois une situation inextricable. Cela date du 4 septembre 2015 date de la nomination d’un médecin  général, M. Chokri Tounsi à la direction générale de l’hôpital Habib Bourguiba de Sfax. Depuis lors c’est le pourrissement qui  s’installe. Cette crise à épisodes connaît des pics et des rémissions. Elle est actuellement à son paroxysme puisque les syndicats annoncent une énième grève de protestation contre cette nomination pour le 28 avril précédée le 25 d’une journée de colère devant le ministère de la santé.

Le ministre de la Santé, Saïd Aïdi a beau aller de radio en télévision pour expliquer que la nomination figure parmi ses attributions et que le fait de porter à la direction générale de l’hôpital de Sfax un officier  supérieur doublé d’un médecin dont la compétence est avérée ne voudrait aucunement signifier une « militarisation » du secteur rien n’y fait.  La crise ne fait que perdurer.

Les syndicats donnent l’impression de vouloir la tête du ministre.  Lui tient bon dénonçant des lobbies de corruption et répétant à qui veut l’entendre qu’il est déterminé à mener à son terme la réforme su secteur qui demeure sa priorité.

Ce bras de fer se déroule sous le regard  étrangement indifférent de la présidence du gouvernement et avec la complicité active de la centrale syndicale. Si la direction de la centrale syndicale fait de la solidarité à tout crin avec les syndicats son leitmotiv, la question se pose en ce qui concerne le chef du gouvernement. Il doit dire oui ou non s’il soutient son ministre. Car le pourrissement met en doute la capacité des pouvoirs publics à se faire entendre et porte atteinte à l’autorité de l’Etat déjà mal en point.

Raouf Ben Rejeb