Le Prix Nobel au Quartet : Une victoire qui a surpris le Monde

 

 

Les Tunisiens ont été agréablement surpris dans la matinée de ce vendredi 9 octobre 2015 d’apprendre cette nouvelle historique venant de la Norvège concernant l’attribution du prix Nobel de la Paix au Quartet constitué de l'UGTT, de l’UTICA, de l'Ordre des avocats et de la Ligue tunisienne des droits de l'Homme. Et ce pour « sa contribution décisive dans la construction d’une démocratie pluraliste en Tunisie après la révolution de Jasmin de 2011 ».

 

Bien que le Quartet figurât dans la liste secréte des 273 noms qui ont été proposés en 2015, la nouvelle a surpris tout le monde non seulement en Tunisie, mais aussi à travers le monde car personne ne croyait en les chances tunisiennes.

 

Les observateurs internationaux et les bookmakers ont jusqu’à la dernière minute misé sur la chancelière allemande Angela Merkel, du Pape François ou du médecin congolais Denis Mukwege (qui soigne les femmes violées dans l’est de la République démocratique du Congo) considérés comme les Grands favoris de 2015.

 

Selon ces experts, la liste des favoris qui avaient moins de chances comprenaient les deux octogénaires Setsuko Thurlow et Sumiteru Taniguchi, survivants des premiers bombardements nucléaires de l’histoire,le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), le prêtre érythréen Mussie Zerai et Giusi Nicolini, la maire de l’île italienne Lampedusa, le chef de la diplomatie américaine John Kerry. Ou encore le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, le blogueur saoudien Raef Badaoui et le lanceur d’alerte Edward Snowden.

 

Mais en aucun cas le nom du Quartet n’a été évoqué comme un éventuel gagnant du prix Nobel de la Paix 2015, jusqu’à l’annonce de ce résultat.

 

Si l’UGTT a présenté un dossier en solitaire en 2014 qui a été retenu dans la liste des noms proposés à l’époque et si la Centrale Syndicale a essayé de défendre sa candidature et de lui faire du lobbying, la candidature du Quartet a été proposée et soutenue lors du mois de janvier 2015 par le Président de la République Béji Caïd Essebsi.

 

Certains lobbyistes des milieux des affaires l’ont certes soutenu entretemps, mais personne ne s’attendait à cette victoire jusqu’à l’annonce de ce résultat qui a honoré tous les Tunisiens normalement constitués.

   

Un résultat qu’il faut à tout prix s’en servir pour remettre notre chère Tunisie sur les rails et assurer la réussite de sa transition démocratique.