Le raid américain contre Sabratha, fruit de la coopération avec les services tunisiens et anglais

Le raid américain contre Sabratha, fruit de la coopération avec les services tunisiens et anglais

 

Le bombardement américain qui a visé, vendredi 19 février, un camp d'entraînement de combattants du groupe Etat islamique dans la ville de Sabratha, en Libye, a probablement permis d’éviter un attentat d’envergure qui se préparait contre la Tunisie, selon le porte parole du Pentagone américain. Le raid aérien de vendredi dernier avait fait plusieurs dizaines de morts dont Noureddine Chouchane, décrit comme un cadre opérationnel de l'EI, qui serait derrière deux récentes attaques en Tunisie, celles du musée du Bardo le 18 mars 2015  (22 morts) et sur une plage et dans un hôtel près de Sousse le 25 juin de la même année(38 morts).

Le camp détruit était « concentré sur des entraînements pour mener des opérations, le type d'opérations que l'on a vu en Tunisie », a justifié le porte-parole du Pentagone Jeff Davis. « Nous sommes certains que la frappe a empêché une tragédie plus grande avec une quelconque sorte d'attaque extérieure. Le type d'entraînement qu'ils menaient ainsi que la proximité avec la frontière tunisienne suggèrent qu'un forfait de plus grande envergure était en préparation ».

Sur un autre plan, certaines sources font état d’une coopération entre les services secrets tunisiens et leurs homologues anglais et américains. Les Anglais sont déjà opérationnels en Tunisie depuis la tragédie de Sousse du 25 juin 2015 qui avait fait 39 victimes parmi les touristes britanniques.

Le lendemain de l’attaque américaine, le ministère de l’intérieur avait annoncé l’arrestation,  à Ben Gardane, de cinq membres d’une cellule  terroriste classés comme dangereux et recherchés par la police. Ils ont quitté, quelques  jours avant le bombardement, la ville de Sabratha, après avoir reçu une formation militaire. 

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