Le rapprochement entre Destouriens et Islamistes fait grincer les dents

Le rapprochement entre Destouriens et Islamistes fait grincer les dents

 

La réunion, tenue samedi dernier, entre des représentants de la famille destourienne et de la famille islamiste initiée par le Forum de la famille destourienne présidée par le dirigeant de Nidaa Tounes et ancien membre du comité central du RCD Mohamed Raouf Khammassi et le Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) dirigé par le membre du mouvement Ennahdha Rafik Abdessalem, a réuni plusieurs participants des deux bords dont d’anciens ministres de Ben Ali. Cette initiative placée sous le signe de la réconciliation entre les deux familles qui se sentent « plus proches l’une de l’autre » malgré les séquelles du passé.  Selon un statut posté sur  Facebook par le président de l’amicale des anciens parlementaires Tunisiens, Adel Kaanich , la rencontre a abouti à la signature d’un protocole entre le Forum de Khamamssi et le Centre de Abdessalem. Au cours de cette rencontre, il a été, également, convenu de créer une commission mixte entre les deux mouvements pour réaliser la réconciliation.

Mais ce protocole n’engage que ceux qui l’ont signé et rien d’autre selon Abir Moussi, la présidente du   Parti destourien libre (PDL) qui s’est fendu d’un communiqué virulent. Elle s’est déclarée contre tout rapprochement entre les deux familles et est allée jusqu’à accuser les présents parmi les anciens hauts dignitaires du régime de Ben Ali de « traitres ». Selon le communiqué, les signataires au nom des Destouriens sont des « usurpateurs ». Elle exige qu’Ennhdha clarifie, d’abord, ses rapports avec la « confrérie islamiste » et reconnaisse sa responsabilité dans des actions de violence qui ont engendré de victimes, comme celles de Bab Souika ou encore de Sousse et de Monastir.

Il est à noter que ce rapprochement voulu et encouragé par les deux « Cheikhs », se trouve critiqué par certains membres d’Ennahdha qui exigent d’abord, des excuses de la part des Destouriens qu’ils accusent de les avoir persécuté durant plusieurs années. Le projet de loi sue la réconciliation économique et financière présenté par le président de la république que le mouvement Ennahdha soutient des bouts de lèvres, constituera un test pour aller encore plus loin dans cette initiative de rapprochement ou l’enterrer en attendant de voir plus clair. Il faudra également beaucoup plus de temps  pour  guérir les blessures du passé  et établir la confiance entre les deux parties.

B.O

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