Le sort de Néji Jalloul est-il déjà scellé ?

Le sort de Néji Jalloul est-il déjà scellé ?

 

C’était déjà dans l’air, le sort du ministre de l’Education Néji Jalloul est déjà scellé et ce n’est plus qu’une question de « timing ». Au cours de l’interview diffusée, dans la soirée de lundi 20 mars sur la chaîne nationale Une, dite « Watanya 1 », le président de la République Béji Caid Essebsi a laissé sous-entendre que les jours du ministre dont la révocation est revendiquée par les syndicats des enseignants, sont comptés, même s’il a paru exclure cette thèse. « Un ministre n’est pas éternel à son poste », dans la bouche de Béji Caid Essebsi pourrait signifier tout simplement que son sort est déjà scellé.

Des rumeurs avaient couru qu’un accord aurait été conclu entre le chef de l’Etat et l’ancien secrétaire général de l’UGTT Houcine Abbassi pour débarquer Néji Jalloul. Mais la pression mise par les syndicats de l’enseignement a retardé l’échéance. D’ailleurs, le nouveau secrétaire général de la centrale syndicale, Noureddine Tabboubi n’a pas manqué d’appeler à son remplacement. Il a rencontré successivement le président de la république et le chef du gouvernement et le cas Néji Jalloul a été au menu. Laissé seul, pratiquement sans soutien, il se dit déjà fatigué, même s’il n’a pas l’intention d’abdiquer. Un signe avant coureur, le dossier de négociations avec les syndicats lui a été retiré et confié à la présidence du gouvernement.

Le mini remaniement opéré tout dernièrement par Youssef Chahed a été dicté par le limogeage de Abid Briki. Mais un autre remaniement plus important pourrait intervenir en été prochain, juste après les examens scolaires et le mois de Ramadan et il toucherait le ministère de l'Education ainsi que d’autres ministères.

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