Les attachés de presse s'insurgent contre la précarité de leur fonction

Les attachés de presse s'insurgent contre la précarité de leur fonction
 
 
Au cours d’une conférence de presse tenue aujourd’hui mardi 26 avril 2016 sous le thème : » Les conditions précaires des bureaux de presse », l’association Tunisienne des chargés de l’information et de la communication et partant du cas de l’éviction, non encore justifiée jusqu’à présent de Mme Najet Hammami, désormais ex chargée de communication  du ministère des affaires religieuses, a dressé tout un bilan relatif à ces évictions non argumentées. Il s’agit d’un bilan lourd eu égard au nombre des chargés de communication qui ont été, soit virés, soit mis à l’écart sans décision claire.
 
L’association a insisté au cours de cette conférence de presse sur la nécessité d’établir des lois pour protéger les attachés de presse surtout que ces derniers restent toujours à la merci de l’humeur personnelle du premier responsable.
 
Autre sujet traité, celui relatif au recours de la quasi majorité des ministres à des boites de communication et même à une sorte de bureau de presse  parallèle qui agit en dehors des institutions, ce qui ne peut que porter préjudice  aux gents recrutés pour s’occuper des relations presse et communication et qui se trouvent dans ce cas réduit à un simple travail de reliure de presse ou, au meilleur des cas, obligés de rédiger des communiqués pour donner plus de lustre à l’image du premier responsable.
 
Les difficultés du secteur dépassent les côtés logistiques et structurels pour toucher l’aspect professionnel, car les professionnels du secteur ne bénéficient pas des mêmes avantages dans les promotions de grade que leurs collègues affectés dans d’autres structures administratives.
 
Pour ce qui est de ses revendications, le président de l’association, Jamel Bachtobji, et Sami Nasr, membre fondateur de l’association ont  mis l’accent sur la nécessité de restructurer le secteur par la mise en place d’un texte de loi le régissant comme ils ont fait appel aux attachés de presse pour adhérer à l’association pour  qu’elle puisse s’acquitter de sa noble  tâche dans les meilleures conditions possibles.
 
Bachtobji a enfin indiqué que le chemin à parcourir reste encore long et qu’il ne faut pas baisser les bras ou se laisser intimider par la série d’évictions qui touchent les gens du secteur.
 
En conclusion, l’attaché de presse se trouve coincé entre le marteau et l’enclume, d’un côté ses collègues journalistes le  « harcèlent pour avoir une information et de l’autre, les responsables lui interdisent l’accès à cette information, c’est pourquoi l’association, selon tous ses membres présents, va continuer à militer pour régir de manière rationnelle l’accès à l’information et alléger ainsi la tension qui ne cesse de monter entre les différentes parties.
 
 
 

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