Les présidentiables piocheront à souhait dans la poche du contribuable !

Les présidentiables piocheront à souhait dans la poche du contribuable !

Depuis la date d'hier, lundi 22 septembre 2014, l'ISIE a fermé la porte aux candidatures au titre de l'élection présidentielle. Un premier chiffre de 73 candidatures, excusez du peu, a été enregistré, toutefois certains dossiers ne seront certainement pas retenus pour vice de forme.

Mais ce qu'il faut savoir c'est que les candidats retenus dans la course à la présidentielle bénéficieront d'une subvention de 75 mille dinars pour financer une partie de leur campagne. Ce montant leur sera remis en deux temps. Une première tranche de 50% sera remise dans les jours qui arrivent alors que la deuxième partie ne sera débloquée qu'en cas d'obtention d'au moins 3% lors du suffrage qui aura lieu au mois de novembre prochain.

Tous ceux qui n'atteindront pas les 3% seront logiquement dans l'obligation de restituer la première tranche perçue au titre de la campagne électorale qu'ils auront menée.
 

Si l'on considère que 13 candidatures seront écartées avant l'entrée en compagne présidentielle, il nous resterait donc une soixantaine de candidatures. Dans ce cas, l'ISIE, et donc l’État devra débourser plus de 2 millions de dinars (2.250,000 dinars) de l'argent du contribuable pour le mettre à disposition des candidats dans la course à Carthage.

Or l'expérience précédente, à savoir celle des élections d'octobre 2011, a révélé que très rares sont ceux qui ont restitué leur dû, plus encore, ils n'ont même pas été inquiétés par les instances officielles.

Mis à part l'argent perçu directement par les candidats, il y a d'autres dépenses plus onéreuses causées par la multitude de candidatures. En effet l’État devra prendre en charge d'autres dépenses faramineuses pour préparer ces élections d'un point de vue logistique, essentiellement en fournitures.
 
Car si l'on parle de 60 candidatures, on parle obligatoirement de centaines de milliers de feuilles à imprimer qui serviront au moment du vote le 23 novembre.

Outre toutes ces dépenses, il existe aussi entre autres le coût des passages dans les radios et télévisions publiques car ceci suppose une mobilisation de personnels, d'équipes de travail, de moyens techniques, de temps d'antenne...etc.

En somme, le contribuable tunisien paiera le prix fort avec à la clé une enveloppe bien salée, d'un montant de plusieurs millions de dinars rien que pour satisfaire l'envie "folle" de quelques personnes en quête de popularité, de reconnaissance ou encore de pouvoir...

S.M.