Les relations diplomatiques passent avant les intérêts des Tunisiens

Les relations diplomatiques passent avant les intérêts des Tunisiens
 
 
De tout temps, depuis plus d'un demi-siècle, aucun gouvernement tunisien ne s'était intéressé aux conditions de vie des Tunisiens à l'étranger, encore moins à ses droits fondamentaux dans les pays d'accueil.
 
Il n'y avait que quelques «fidèles» du régime qui, soi-disant, sont les représentants de nos émigrés et qui viennent, en été, faire la «fête des Tunisiens à l'étranger».
 
Mais lorsque l'un de ces expatriés se trouve face à un quelconque problème, qu'il soit humilié ou maltraité, aucun de ces responsables consulaires ou autre ambassadeur, ne lève le petit doigt pour défendre ce citoyen. Alors que pour d'autres communautés, l'ambassadeur et tout le personnel consulaire est totalement au service de leurs compatriotes pour prendre sa défense et défendre ses intérêts, selon les lois en vigueur et dans la légalité bien évidemment.
 
Pour nous, pauvres Tunisiens, ni notre ministère des Affaires étrangères, ni nos ambassades, ni nos consulats n'ont eu la moindre attention pour les préoccupations et les problèmes de nos expatriés,  mis à part de laconiques mises en garde ou de mièvres «instructions». 
 
Une politique de nain, à se faire toujours petit face aux autres, sans aucune «personnalité» ni politique ni diplomatique, loin de pouvoir s'imposer face à l'autre ou de se faire respecter comme nous respectons autrui.
 
Les exemples à ce sujet ne manquent certainement pas, à commencer par les enlèvements des Tunisiens qui se multiplient en Libye, bien que ce pays soit dans une situation d'instabilité totale.
 
D'autres qui voient leurs droits spoliés, au travail et ailleurs, des voyageurs qui ne trouvent aucun soutien ni aucune aide lorsqu'ils sont face à des difficultés dans les aéroports, etc.
 
C'est que notre diplomatie tient toujours à épargner ces pays de ces «désagréments» que provoquent les Tunisiens chez eux, bien que ces derniers soient dans leurs droits, n'osant pas demander ou exiger du pays hôte une attitude respectueuse et digne envers ceux-ci.
 
Il est temps de changer d'approche et de choix politiques et stratégiques dans nos relations diplomatiques, de savoir faire parvenir sa voix et d'être entendu et respecté. 
 
Aujourd'hui que nous avons fait un petit pas dans la liberté et la démocratie, plus question de passer sous silence tout excès ou injustice, d'avoir cette neutralité hypocrite dans des sujets de première importance et tout aussi graves. Notre voix doit être entendue et il est du devoir de notre diplomatie de se départir de cette «souplesse» et de cette soi-disant «sagesse» qui n'est en fin de compte qu'une image de notre platitude.  
 
  
 

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