Les Tunisiens attachés à la séparation entre politique et religion

Les Tunisiens attachés à la séparation entre politique et religion

 

Dans une étude intitulée « Les affaires religieuses et la politique dans le monde arabe », réalisée par l’agence tunisienne Sigma Conseil en partenariat avec l’Observatoire arabe des religions et des libertés (OARL) et la fondation allemande Konrad Adenauer, et dont les résultats ont été publiés dans Jeune Afrique, les Tunisiens se distinguent par leur attachement à la séparation entre la politique et la religion refus ( 78.8%) et de leur  rejet des signes ostentatoires de religiosité, comme le niqab, l’habit afghan, la barbe…(84.3%). Et ‘ets en Tunisie où l’image de Daesh est la plus mauvaise(95.1%).

 « Le sondage a été réalisé en décembre 2015 dans chacun des cinq pays d’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte) auprès d’un panel représentatif d’un millier d’individus en âge de voter (plus de 18 ans), l’enquête cible trois questions brûlantes : la nature de la relation des sondés avec l’islam et l’islam politique, comment ceux-ci perçoivent la notion d’extrémisme religieux et enfin leur jugement de l’État islamique (EI) et de son action. 

 À l’exception de la Tunisie, où le sentiment de citoyenneté prévaut à 53,2 %, les citoyens des autres pays se sentent majoritairement musulmans avant tout. Mais s’il faut choisir entre les identités religieuse et citoyenne, c’est la première qui l’emporte à l’unanimité, même dans le pays de Bourguiba. Comme si l’appartenance à l’islam s’était substituée au fil du temps à l’identité arabe prônée par les États forts, comme l’Égypte. »

« Les Tunisiens, comme les autres citoyens d’Afrique du Nord, sont très attachés aux pratiques religieuses, surtout à la prière et au Ramadan qui remporte l’adhésion de la population nord-africaine à plus de 95% »….

Mais, fait significatif, l’immense majorité des sondés estime que, quelle que soit leur religion, les citoyens d’un même pays doivent avoir les mêmes droits. Ils sont notamment 95,4% dans ce cas au Maroc. Même constat pour l’Égypte (94,1%) ou l’Algérie (93,8%), avec un chiffre plus faible pour la Libye (90%) et, surtout, pour la Tunisie (85,3%) – ce qui pourrait constituer un motif d’inquiétude.

http://www.jeuneafrique.com/323435/politique/afrique-nord-on-se-sent-mus...

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