L’ex conseiller de Marzouki agressé au siège de l’ONU à Genève

L’ex conseiller de Marzouki agressé au siège de l’ONU à Genève

Un grave incident a perturbé jeudi des discussions en marge de la session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève. Plusieurs participants se sont invectivés lors d’un «side-event». Le service de sécurité du Palais des Nations a dû expulser sept individus. A l’extérieur, des participants en sont venus aux mains.

Venu assister à une réunion organisée par des ONG sur les agissements des milices paramilitaires, Anouar Gharbi, qui fut conseiller de l’ex-président   Moncef Marzouki, a été agressé par des perturbateurs expulsés du Palais des Nations.

 «Durant l’intervention du président de l’association des avocats arabes au Royaume-Uni, un groupe de quatre personnes s’est agité et a proféré des insultes en arabe contre tout le monde, témoigne-t-il. L’un d’eux a crié: «Vous êtes tous des chiens!» Et un autre a brandi le drapeau d’un groupe paramilitaire irakien chiite, Hachd al-Chaabi.»  

Face à la tournure des événements, le service de sécurité du Palais des Nations a envoyé des agents puis des renforts, avant de décider d’expulser sept personnes.

Mais voilà, dans ce cas-là, le groupe de fauteurs de troubles a attendu que sortent les autres participants pour les prendre à parti, brutalisant même l’un d’eux. «Ils ont cassé mes lunettes, mon téléphone et ont déchiré ma chemise», poursuit Anouar Gharbi, qui a déposé une plainte.

Après s’être interposé, le service de sécurité de l’ONU a prévenu la police. Les agresseurs sont partis avant son arrivée.

 Les tensions se sont par la suite  prolongées en soirée. Un professeur de droit libanais, Tarek Chindeb, également présent à la réunion, affirme avoir été menacé au couteau par six hommes, alors qu’il marchait sur le quai du Mont-Blanc. La police confirme être intervenue vers 23h à cet endroit, sans en dire davantage, une enquête étant en cours.

Pour Anouar Gharbi, ces faits ne doivent pas être pris à la légère: «Les services de l’ONU vont-ils ouvrir une enquête concernant les procédures de sécurité et de sûreté et les conditions d’octroi de visas pour avoir accès à son siège?»  s’est t’il demandé.

Bien que ce genre d’incident n’est pas rare dans le cadre de discussions thématiques organisées par des ONG durant les sessions du Conseil des droits de l’homme, en général les esprits se calment toujours et c’est la première fois ou presque qu’une réunion à l’ONU vire au pugilat. 

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