Maladie de Béji Caid Essebsi : le député Jean Glavany épingle Elisabetih Guigou

Maladie de Béji Caid Essebsi : le député Jean Glavany épingle Elisabetih Guigou

 

Dans sa dernière livraison de mercredi 29 mars, le Canard Enchainé rapporte,  que le député socialiste et ancien ministre de l’intérieur Jean Glavany a adressé à son ancienne collègue et présidente de la commission des affaires étrangères à l’Assemblée nationale française, Elisabeth Guigou ainsi qu’ à tous les députés, une lettre de trois pages qui en font depuis des semaines « un sujet de réjouissance ».

En effet, écrit le Palmipède, sous le titre « Tunisie : la diplomatie au pied de la lettre », « tout a commencé le 10 février à Tunis. Ce jour-là la presse locale a rapporté qu’une délégation présidée par Elisabeth Guigou s’est rendue au palais de Carthage pour présenter des excuses officielles au directeur du cabinet présidentiel et ce, à la suite des déclarations du député Jean Glavany sur l’état de santé du président Béji Caid Essebsi. ». En fait, ajoute l’hebdomadaire, « Jean Glavany n’a jamais mis en cause l’état de santé du président tunisien dans le rapport de la mission parlementaire sur le Maghreb. En revanche, il a évoqué celle du Roi du Maroc. Et s’en est excusé au nom de ses collègues ».

Dans sa lettre, Glavany laisse éclater sa colère. « Je tiens à vous dire madame la présidente, à tel point votre démarche et votre déclaration m’ont choqué. Je crois, en effet, que, dans la vie publique, plus encore que dans la vie tout court, il y a des principes qui doivent guider nos comportements, par delà tous les petits jeux de positionnement personnel. Principe de vérité tout d’abord, parce que je n’ai fait aucune déclaration   sur l’état de santé de Béji Caid Essebsi et qu’il n’y avait donc nullement à m’en excuser ». Il ajoute dans sa longue missive que « ces propos que je n’ai pas tenus, qui ont été déformés et que vous qualifiez de « déplacés » à Tunis, je les ai tenus devant vous ! Sans que vous trouviez quoi que ce soit à redire !...Quel est donc ce petit jeu qui vous fait tenir un discours différent à Paris et à Tunis ? »

Le député ne décolère pas et « accuse » la présidente de la commission  de multiplier « les week ends prolongés » dans les ambassades françaises autour de la Méditerranée où l’on parle «  de la chambre de Mme Guigou ».

 Le terme « déplacé », qu’a utilisé Guigou, « fournit à son ancien collègue du gouvernement Jospin, et ancien sous l’Elysée de Mitterrand, comme elle, un nouvel angle d’attaque », souligne le Canard Enchainé. « N’était-ce donc pas déplacé, écrit-il, de gérer les crédits de déplacement de notre commission comme vous l’avez fait pendant cinq ans, ponctionnant une proportion ahurissante de ceux-ci pour vos propres déplacements ? Ces pratiques étaient-elles « placées » ou « déplacées » ?...

Cette lettre au vitriol a provoqué la colère d’Elisabeth Guigou qui l’a qualifiée « d’injurieuse » voire « calomnieuse ». Elle a assuré qu’elle finance elle-même « ses voyages privés et ne séjourne pas dans les résidences des ambassades ».  Etant marocaine d’origine, elle se rend fréquemment dans son « pays natal » où elle a « conservé et cultivé, depuis des décennies des amitiés dans tous les milieux ».

 

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