Moez Bouraoui tire à boulets rouges sur Sarsar

Moez Bouraoui tire à boulets rouges sur Sarsar


Suite à la justification donnée par Chafik Sarsar, président de l’Instance Supérieur Indépendante des Elections concernant l’éloignement des observateurs des cours de centres de vote, Moez Bouraoui , président de l’Association Tunisienne Pour l’Intégralité et la Démocratie des Elections a considéré cette décision bizarre, injuste et arbitraire.

Le président d’ATIDE n’a pas caché sa colère envers l’ISIE. Il a, en effet, souligné que la Tunisie n’est pas le premier pays où les observateurs restent dans les cours des centres de vote surtout que la plupart des fraudes se font là où les gens font la queue.

En ce qui concerne l’argument donné par Chafik Sarsar (les observateurs ne doivent pas rester dans les cours pour éviter tout risque d'accrochage ou de dérapage), Bouraoui a répondu que les observateurs ont été validés par l’ISIE, et que l’AtIDE a mobilisé des gens bien formés et « ils savent ce qu’ils doivent faire, » a-t-il précisé.

Le patron d’ATIDE a ensuite commenté la déclaration de Sarsar: « Les observateurs peuvent détecter les fraudes dans les queues en sortant ou en entrant au bureaux de vote. »  Il a, en effet, considéré que cette déclaration sème des doutes concernant la crédibilité des élections. Selon lui, la falsification des cartes d’identité aura lieu quand les observateurs quitteront les bureaux de vote.

A la fin de sa déclaration, Bouraoui a rappelé  que les observateurs faisant partie de la société civile ont été écartés du dépouillement lors des législatives et au 1er tour de la présidentielle. Ensuite, il a sollicité l’ISIE à annuler cette décision prise 48 heures avant le scrutin.

Zahreddine Berhima